Les preuves divines : Miracles et signes de l'islam

Le Coran et la science moderne : Miracles scientifiques ou concordisme ?

Il s’agit d’une étude complète de la nature des miracles scientifiques dans le Coran et d’un examen des principales objections.

Dans un monde devenu si matérialiste qu’il nie son propre Créateur, le Coran offre une perspective différente. Il nous dit que l’auteur du Coran est aussi l’auteur de l’univers. Le même Dieu qui se révèle à travers sa création se révèle également à travers sa parole.

Il ne s’agit pas d’une affirmation ordinaire. Le Coran lui-même démontre son origine divine. Cet article se penche sur l’un des aspects les plus récents de cette démonstration de la vérité. Nous commencerons par rappeler l’historique des soi-disant « miracles scientifiques du Coran » et nous aborderons les principales affirmations des détracteurs. Ensuite, nous détaillerons les principaux faits scientifiques cités dans le Coran, en abordant les objections liées à ces faits.

Les miracles scientifiques du Coran et le concordisme


À propos du terme « concordisme ».

Parmi les définitions inexactes des miracles scientifiques du Coran qui circulent en ligne, on trouve la suivante :

« Le concordisme islamique est un courant de l’islam d’aujourd’hui qui défend que « toutes les connaissances scientifiques, y compris les découvertes les plus récentes, sont contenues dans le texte coranique » ».

Cette définition révèle une méconnaissance flagrante du texte coranique et de sa signification dans la foi musulmane.

Le mot « concordisme » ne devrait pas être utilisé dans ce contexte. Historiquement, le concordisme est un terme utilisé pour décrire les tentatives du christianisme de réconcilier ses positions initiales avec les faits scientifiques. Cette tendance a débuté à la fin du 19e siècle, lorsque l’Église a rétracté des positions défendues depuis des siècles (telles que la création en jours littéraux, la Terre plate) en affirmant qu’une interprétation correcte de la Bible ne contredit pas les vérités scientifiques.

Il est naturel d’appeler cela « concordisme » dans le contexte biblique, mais pourquoi l’utiliser dans le contexte du Coran ? Il n’y a jamais eu de discorde entre le Coran et la science. L’islam est la seule religion qui a fondé une civilisation basée sur la connaissance et la science ; toutes les autres religions ont été accueillies par les civilisations existantes (le christianisme par la civilisation romaine, le confucianisme par la civilisation chinoise, etc.) Dans son livre « Islam : The Misunderstood Religion », James A. Michener écrivait en 1954 :

De nombreux Occidentaux, habitués par leurs livres d’histoire à croire que les musulmans étaient des infidèles barbares, ont du mal à comprendre à quel point notre vie intellectuelle a été profondément influencée par les érudits musulmans dans les domaines de la science, de la médecine, des mathématiques, de la géographie et de la philosophie. Les croisés qui ont envahi la Terre sainte pour combattre les musulmans sont revenus en Europe avec de nouvelles idées sur l’amour, la poésie, la chevalerie, la guerre et le gouvernement. Notre conception de ce que devrait être une université a été profondément modifiée par les érudits musulmans, qui ont perfectionné l’écriture de l’histoire et qui ont apporté à l’Europe une grande partie du savoir grec

L’islam, une religion incomprise James A Michener

Le Coran et la connaissance scientifique

La deuxième allégation est la suivante : « Qui prétend que toutes les connaissances scientifiques, y compris les découvertes les plus récentes, sont contenues dans le texte coranique ? »

Il s’agit d’un argument fallacieux du type « homme de paille » (méthode favorite des détracteurs de l’islam) : on fait dire aux musulmans des choses qu’ils n’ont pas dites et on argumente ensuite à leur sujet.

Cette affirmation est surprenante de la part d’un musulman. Les musulmans s’accordent à dire que le Coran est un livre d’orientation, pas un manuel de science, et qu’il n’est pas censé contenir des connaissances scientifiques.

En réalité, il s’agit d’une nouvelle projection d’une question chrétienne sur un sujet concernant l’islam, une tendance souvent observée dans la pensée occidentale, qui peine à dépasser la vision du monde de la religion façonnée par des siècles d’Église. Au Moyen Âge, l’Église affirmait que toutes les connaissances nécessaires à l’humanité se trouvaient dans la Bible. Alors que l’Église persécutait les scientifiques qui suggéraient l’existence d’une Terre ronde, ce concept était déjà établi comme un fait scientifiquement prouvé et largement accepté dans le monde islamique.

Cependant, on peut dire que le Coran a encouragé les musulmans à réfléchir sur le monde qui les entoure. Il a incité les Arabes à s’éloigner des mythes auxquels ils adhéraient autrefois pour acquérir des connaissances et s’appuyer sur une méthode de raisonnement solide et logique. Hartwig Hirschfeld, orientaliste, bibliographe et éducateur britannique, écrivait en 1901 :

Nous ne devons pas nous étonner de voir le Coran considéré comme la source de toutes les sciences. Tous les sujets liés au ciel ou à la terre, à la vie humaine, au commerce et aux différents métiers sont parfois abordés, ce qui a donné lieu à la production de nombreuses monographies formant des commentaires sur certaines parties du livre sacré. C’est ainsi que le Coran a été à l’origine de grands débats, et c’est aussi à lui que l’on doit indirectement le merveilleux développement de toutes les branches de la science dans le monde musulman. – Cela n’a pas seulement touché les Arabes, mais a également incité les philosophes juifs à traiter les questions métaphysiques et religieuses selon les méthodes arabes.

Hartwig Hirschfeld Nouvelles recherches sur la composition et l’exégèse du Coran Page 9

Les miracles scientifiques du Coran empêchent-ils les musulmans de rechercher la connaissance ?

Une autre allégation affirme :

Il embrouille les musulmans d’aujourd’hui en leur faisant croire que la science, qui est censée être méthodique, avoir son approche systématique, expérimentale, empirique, théorique, etc. n’est pas nécessaire. Nous pouvons simplement aller voir dans le Coran et y trouver ces vérités scientifiques.

C’est ce qu’a affirmé Nidhal Guessoum dans une interview accordée à Oumma.com.

Dans son livre « Why Muslims Lagged Behind, and Others Progressed », le prince Chakib Arslan détaille les raisons pour lesquelles les nations musulmanes ont pris du retard dans la civilisation, alors que leur influence illuminait le monde au Moyen-Âge. Sous le titre « La perte de l’islam entre les rigides et les ingrats », Arslan affirme que les musulmans sont pris entre deux courants :

  • Le premier courant est celui des rigides (الجامدون), qui refusent tout progrès et, en raison de leur ignorance, rejettent tout ce qui vient des autres (comme les Européens ou les Japonais).
  • Le second courant est celui des ingrats (الجاحدون), qui ont un complexe d’infériorité vis-à-vis de l’Occident et veulent « moderniser » les musulmans en les détachant de leur histoire et de leur identité.

L’allégation en question – selon laquelle le sujet des miracles scientifiques conduit les musulmans à éviter de rechercher la connaissance – illustre la lutte entre ces deux courants, les ingrats s’adressant aux musulmans comme s’ils appartenaient entièrement au courant rigide.

Seul un idiot rigide oserait dire aux musulmans d’aujourd’hui de ne pas apprendre les sciences et d’aller les chercher dans le Coran, et seul un ingrat mal informé accuserait les musulmans de ce genre de pensée parce qu’ils prétendent que le Coran contient des allusions à des vérités scientifiques.

Lire le Coran à travers le prisme des connaissances contemporaines n’est pas un phénomène nouveau en ce siècle. Les musulmans ont toujours été capables de lire le Coran, de le comprendre et, simultanément, d’éclairer le monde de leurs réalisations et de leurs connaissances scientifiques.

L’Europe s’assombrissait au coucher du soleil, Cordoue brillait de ses lampes publiques ; l’Europe était sale, Cordoue a construit mille bains ; l’Europe était couverte de vermine, Cordoue changeait ses sous-vêtements tous les jours ; l’Europe gisait dans la boue, les rues de Cordoue étaient pavées ; Les palais de l’Europe avaient des trous de fumée au plafond, les arabesques de Cordoue étaient exquises ; la noblesse de l’Europe ne savait pas signer ses noms, les enfants de Cordoue allaient à l’école ; les moines de l’Europe ne savaient pas lire l’office du baptême, les maîtres de Cordoue ont créé une bibliothèque aux dimensions alexandrines.’ .

(Victor Robinson, The Story of Medicine, New York, 1936, p. 164)

Quels sont donc les miracles scientifiques du Coran ?

Les preuves de la prophétie

Les miracles scientifiques du Coran font partie de ce que les musulmans appellent les « preuves de la prophétie », qui comprennent l’ensemble des preuves démontrant que le prophète Muhammad (ﷺ) est bien un messager de Dieu. La foi en l’islam repose sur la logique et le raisonnement, et les musulmans compilent depuis longtemps les preuves de la prophétie. Certains ouvrages recensent plus d’un millier de preuves, qui peuvent être classées comme suit :

  1. Les miracles matériels accomplis par le prophète Muhammad(ﷺ) : Il s’agit d’événements miraculeux dont il a été témoin de son vivant.
  2. Les prédictions réalisées par le prophète Muhammad(ﷺ) : Il s’agit de prédictions précises sur des événements futurs qui se sont réalisées.
  3. Le miracle du Coran : Le miracle de l’éloquence et le défi lancé à la nation arabe, surtout si l’on considère que le Prophète Muhammad(ﷺ) était analphabète.
  4. Le miracle historique du Coran : Le Coran relate des faits concernant des nations anciennes qu’il aurait été impossible à un homme analphabète de connaître.
  5. Le miracle prospectif du Coran : le Coran contient plusieurs exemples de prédictions précises d’événements futurs, ce qui prouve son origine divine.
  6. Prophéties sur l’arrivée de l’islam : Le message de l’islam a été annoncé par des prophètes antérieurs à Muhammad(ﷺ).
  7. Les valeurs du prophète Muhammad(ﷺ) : Le prophète Muhammad(ﷺ) a incarné la personne parfaite par son caractère et sa moralité.
  8. Le comportement du prophète Muhammad(ﷺ) dans certaines situations : Ses actions dans des situations spécifiques où un menteur aurait été démasqué.
  9. La pureté de l’enseignement islamique : des enseignements qui correspondent à la nature fondamentale de l’homme et respectent la logique élémentaire.

Les miracles scientifiques du Coran sont un ajout récent à ces thèmes. L’humanité ayant réalisé des progrès scientifiques remarquables au cours des deux derniers siècles, Dieu a fourni des signes dans son livre à ceux qui sont dotés d’intelligence (et d’honnêteté) pour renforcer leur conviction et compléter les nombreuses preuves qui existent déjà.

Types de faits scientifiques cités dans le Coran

Ce que l’on peut appeler des « miracles scientifiques » comporte trois aspects :

  1. Un fait scientifiquement significatif que le Coran décrit avec précision et exactitude: ces détails étaient totalement inconnus à l’époque et n’ont été découverts que plus tard grâce aux progrès scientifiques.
  2. Une croyance erronée largement acceptée àl’époque, mais pour laquelle le Coran présente la vérité exacte : ces cas démontrent que le Coran soutient le fait vrai, même lorsqu’il contredit les idées fausses populaires de l’époque.
  3. Cas où il y avait des opinions populaires divergentes et où le Coran soutient le point de vue correct : Dans les situations où les perspectives étaient multiples, le Coran s’est aligné sur la compréhension exacte.

Les gens associent généralement le sujet des miracles scientifiques au premier point, mais les deux autres points sont tout aussi importants. Le fait que le Coran n’ait pas adopté les idées fausses de l’époque est également une preuve de prophétie. Dans son livre « Goded (Glorifié) », Lawrence D. Brown affirme :

Le Coran n’imite pas la Bible en attribuant des dates ou des désordres à la séquence de la Création. Compte tenu du nombre et de la primauté de ces récits bibliques, l’affirmation selon laquelle le Coran a été en partie copié sur des écritures antérieures semble tristement suspecte. Si les écritures bibliques étaient récitées depuis le début de la collection de livres, la première écriture que Muhammad aurait entendue aurait été les premiers chapitres du livre de la Genèse. Le fait que ces versets ne soient pas repris dans le Coran va fortement à l’encontre d’une telle théorie de la copie.

Il est frustrant de chercher dans le Coran des affirmations qui, comme celles de la Bible, sont en contradiction avec des preuves archéologiques, historiques ou scientifiques. Les musulmans soutiennent que de tels conflits n’existent pas, car ils affirment que le Coran est parfaitement conforme non seulement aux sciences, mais aussi à tous les domaines de la connaissance humaine, comme on est en droit de l’attendre d’un livre de Dieu. Cette affirmation commence à se vérifier lorsque l’on examine les preuves scientifiques.

Laurence B Brown : God Ed

Le Coran et la science : Attention aux erreurs d’interprétation

Malheureusement, il existe deux abus courants des signes scientifiques dans le Coran :

  • Le premier abus est l’interprétation exagérée d’un verset pour le faire correspondre à une vérité scientifique. Cette approche va à l’encontre des principes de l’exégèse coranique (Tafsir), qui souligne l’importance de comprendre les versets dans leur contexte et selon leur sens. La surinterprétation ou l’élargissement du sens des versets peut conduire à des conclusions erronées et porter atteinte à la crédibilité des miracles scientifiques authentiques du Coran. Cela donne également aux détracteurs de l’islam l’occasion de discréditer tous les miracles scientifiques par la généralisation, en mettant en évidence ces interprétations forcées comme des défauts.
  • Le deuxième abus consiste à interpréter les versets du Coran à la lumière de faits qui ne sont pas scientifiquement prouvés ou qui restent des théories non vérifiées. Cette pratique est risquée car la science est en constante évolution et les théories considérées comme valables aujourd’hui peuvent être réfutées demain.

Ces deux interprétations erronées portent atteinte à l’intégrité de l’exégèse coranique et peuvent conduire à la confusion et à la désinformation. Il est essentiel d’aborder le Coran dans une perspective équilibrée, en reconnaissant ses conseils spirituels et moraux tout en veillant à ne pas l’aligner trop étroitement sur des théories scientifiques changeantes.

Le Coran et la création de l’univers


Le Big Bang

Le Big Bang

La théorie du Big Bang est un modèle cosmologique qui décrit comment l’univers s’est développé à partir d’un état initial de densité et de température extrêmement élevées, offrant une explication complète d’un large éventail de phénomènes observés.

Einstein et George Lemaître
Einstein et George Lemaître

Il y a 120 ans, la croyance scientifique dominante était que l’univers avait toujours existé, ce qui éliminait la nécessité d’un Créateur. Cependant, les « équations du champ » d’Einstein suggéraient que l’univers se dilatait comme un ballon. Pour adhérer à l’hypothèse d’un univers statique, il a introduit une constante cosmologique (Λ) qu’il a ensuite retirée de ses équations. L’astronome belge Georges Lemaître a alors proposé que cette expansion devait avoir pour origine un point unique, ce qui a conduit à la théorie du Big Bang, qui est aujourd’hui fondamentale pour notre compréhension de l’origine de l’univers.

Il est intéressant de noter qu’un concept similaire est décrit dans le Coran :

Quran Soura 21 Aya 30 :
أَوَلَمْ يَرَ الَّذِينَ كَفَرُوا أَنَّ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ كَانَتَا رَتْقًا فَفَتَقْنَاهُمَا ۖ وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَيْءٍ حَيٍّ ۖ أَفَلَا يُؤْمِنُونَ
Ceux qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas?

Le mot arabe « Ratk », traduit dans ce verset par « former une masse compacte », fait référence à des choses proches les unes des autres, solides, invulnérables et réunies en une masse solide, selon les dictionnaires arabes. Il s’agit d’un état dans lequel deux pièces différentes s’assemblent pour former une seule entité. Le verbe « séparer » est traduit du verbe arabe « Fatk », qui signifie diviser un objet qui est dans un état de « Ratk ». Par exemple, la germination d’une graine et l’émergence de ses bourgeons sont décrites par ce verbe.

Dans le verset, les cieux et la terre sont initialement décrits comme une entité unie à l’état de « Ratk ». Ils sont ensuite séparés [fataqa], l’un émergeant de l’autre. Cette description reflète les premiers instants du Big Bang, lorsque toute la matière de l’univers était concentrée en un seul point. Ce point a ensuite explosé violemment, entraînant la séparation et l’expansion de la matière.

Depuis la révélation du Coran il y a mille quatre cents ans, les sceptiques se sont efforcés de comprendre ses versets. Toutefois, grâce aux progrès scientifiques, nous pouvons désormais interpréter ces versets sous un jour nouveau, ce qui nous aide à reconstituer le puzzle cosmologique. La nature miraculeuse du Coran réside dans les connaissances profondes qu’il contient, montrant que son message est tout aussi pertinent pour les scientifiques dans les laboratoires modernes qu’il l’était pour les bédouins dans le désert il y a des siècles.

L’expansion de l’univers

Le Coran et l'expansion de l'univers
Chronologie de l’expansion métrique de l’espace, où l’espace, y compris les hypothétiques parties inobservables de l’univers, est représenté à chaque instant par les sections circulaires.

Les équations d’Einstein indiquent que l’univers est en expansion, une découverte qui a initialement surpris tout le monde. Pendant des décennies, les scientifiques ont cru que l’univers avait explosé lors du Big Bang et qu’il ralentissait depuis lors. Mais ils se trompaient. Récemment, on a découvert que l’expansion de l’univers s’accélérait en fait. Cette mystérieuse accélération est due à ce que l’on appelle l’énergie noire. Il y a environ 5 milliards d’années, cette force énigmatique a recommencé à pousser l’univers vers l’extérieur. En reconnaissance de cette découverte révolutionnaire de 1998, Saul Perlmutter, Brian Schmidt et Adam Riess ont reçu conjointement le prix Nobel de physique en 2011.

Aujourd’hui, la plupart des physiciens et des cosmologistes s’accordent à dire que l’univers pourrait avoir évolué à partir d’une boule de matière enflammée avec une explosion initiale (Big Bang) et que, depuis lors, l’univers n’a cessé de s’étendre vers l’extérieur.

Francis P. Xavier, Dieu des atomes ( page 94)

Le Coran dit :

Quran Soura 51 Aya 47 :
وَالسَّمَاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ
Le ciel, Nous l’avons construit par Notre puissance: et Nous l’étendons [constamment] dans l’immensité.

Dans ce verset étonnant, le Coran nous dit non seulement que l’univers s’est étendu, mais aussi qu’il continue à s’étendre (l’arabe « la-mūsiʿūn » signifie : nous continuons à l’étendre), comme l’affirme Lawrence B. Brown :

Rien de tout cela n’était disponible avant la fin du XXe siècle. Au début du septième siècle, tout ce dont disposait Muhammad, en dehors de la révélation, était une vue claire du ciel nocturne.

Laurence B Brown : God Ed

La relativité du temps

La relativité du temps dans le Coran

Einstein nous a appris que le temps est relatif, ce qui signifie que mon horloge et la vôtre ne tournent pas forcément au même rythme. Le temps, ou le rythme de nos horloges, dépend de facteurs tels que l’accélération et la gravité. Si mon horloge accélère ou se trouve dans un champ gravitationnel puissant, elle fonctionnera plus lentement que la vôtre. Ce concept de dilatation du temps se retrouve également dans le Coran.

Quran Soura 22 Aya 47 :
وَيَسْتَعْجِلُونَكَ بِالْعَذَابِ وَلَن يُخْلِفَ اللَّهُ وَعْدَهُ ۚ وَإِنَّ يَوْمًا عِندَ رَبِّكَ كَأَلْفِ سَنَةٍ مِّمَّا تَعُدُّونَ
Et ils te demandent de hâter [l’arrivée] du châtiment. Jamais Allah ne manquera à Sa promesse. Cependant, un jour auprès de ton Seigneur, équivaut à mille ans de ce que vous comptez.

Ce verset suggère une compréhension profonde de la relativité du temps, indiquant que dans différents domaines ou dans des conditions variables, le temps peut s’écouler à des rythmes différents. Cela correspond à la théorie de la relativité générale, qui postule que le temps s’écoule plus lentement à proximité d’une masse plus importante. Le Ciel et l’Enfer sont beaucoup plus massifs que la Terre, et le temps devrait s’y écouler plus lentement que sur Terre.

Un autre verset qui reflète ce concept de relativité du temps est le suivant :

Quran Soura 70 Aya 4 :
تَعْرُجُ الْمَلَائِكَةُ وَالرُّوحُ إِلَيْهِ فِي يَوْمٍ كَانَ مِقْدَارُهُ خَمْسِينَ أَلْفَ سَنَةٍ
Les Anges ainsi que l’Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans.

Tout au long de l’histoire, on a cru que le temps s’appliquait de la même manière à tous les endroits imaginables de l’univers et sur tous les supports. Le Coran offre une perspective différente, suggérant une compréhension radicale de la variabilité du temps. Cette idée, clarifiée au XXe siècle par la théorie de la relativité, révèle des vérités importantes sur la nature du temps et sa dépendance à l’égard de divers facteurs. La vision du Coran sur la relativité du temps met en évidence son alignement sur les découvertes scientifiques modernes et souligne la sagesse intemporelle contenue dans ses versets.

L’âge de l’univers

L'âge de l'Univers et l'âge de la Terre

Selon les estimations cosmologiques actuelles, l‘âge de l’univers est d’environ 13,787 ± 0,020 milliards d’années. La Terre, quant à elle, est estimée à environ 4,54 ± 0,05 milliards d’années. Ces estimations sont issues de diverses méthodes scientifiques. En revanche, le créationnisme de la jeune Terre (YEC) maintient la croyance que la Terre et ses formes de vie ont été créées il y a 6 000 à 10 000 ans. Cette croyance est principalement partagée par les chrétiens et les juifs qui interprètent le récit de la création dans la Genèse comme six jours littéraux.

Les musulmans, quant à eux, estiment que les six jours mentionnés dans le Coran ne sont pas des jours terrestres, puisque la Terre n’existait pas encore ; il s’agit plutôt de jours (ou de périodes) relatifs. Ce concept est détaillé dans le chapitre sur la relativité du temps dans le Coran.

Seul Allah connaît le cadre de référence exact de ces six jours. Une hypothèse suggère qu’au moment de la création, le cadre temporel de référence était le trône d’Allah, qui est bien plus immense que l’univers entier. Par conséquent, le temps s’y écoule beaucoup plus lentement que sur Terre, de sorte qu’un jour sur le trône d’Allah pourrait correspondre à des milliards d’années terrestres. Cette compréhension des six jours de la création illustre la façon dont le Coran offre une perspective qui s’aligne sur la compréhension scientifique moderne, contrastant avec d’autres opinions populaires divergentes.

Un autre aspect intéressant à considérer est la façon dont le Coran décrit l’âge de la Terre par rapport à l’âge de l’univers : le Coran dit que la Terre dans sa forme actuelle a été créée au cours des deux derniers jours, ce qui signifie que le rapport entre l’âge de la Terre et l’âge de l’univers est de 1/3.

Voici comment le Coran décrit les étapes de la création :

Jours 1 à 2 : création des cieux et de la terre

Quran Soura 21 Aya 30 :
أَوَلَمْ يَرَ الَّذِينَ كَفَرُوا أَنَّ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ كَانَتَا رَتْقًا فَفَتَقْنَاهُمَا ۖ وَجَعَلْنَا مِنَ الْمَاءِ كُلَّ شَيْءٍ حَيٍّ ۖ أَفَلَا يُؤْمِنُونَ
Ceux qui ont mécru, n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas?
Quran Soura 41 Aya 9 :
۞ قُلْ أَئِنَّكُمْ لَتَكْفُرُونَ بِالَّذِي خَلَقَ الْأَرْضَ فِي يَوْمَيْنِ وَتَجْعَلُونَ لَهُ أَندَادًا ۚ ذَٰلِكَ رَبُّ الْعَالَمِينَ
Dis: «Renierez-vous [l’existence] de celui qui a créé la terre en deux jours et Lui donnerez-vous des égaux? Tel est le Seigneur de l’univers,

Jours 3 à 4 : formation des étoiles et des cieux à partir de la fumée cosmique

Quran Soura 41 Aya 11-12 :
ثُمَّ اسْتَوَىٰ إِلَى السَّمَاءِ وَهِيَ دُخَانٌ فَقَالَ لَهَا وَلِلْأَرْضِ ائْتِيَا طَوْعًا أَوْ كَرْهًا قَالَتَا أَتَيْنَا طَائِعِينَ
Il S’est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu’à la terre: «Venez tous deux, bon gré, mal gré». Tous deux dirent: «Nous venons obéissants».
فَقَضَاهُنَّ سَبْعَ سَمَاوَاتٍ فِي يَوْمَيْنِ وَأَوْحَىٰ فِي كُلِّ سَمَاءٍ أَمْرَهَا ۚ وَزَيَّنَّا السَّمَاءَ الدُّنْيَا بِمَصَابِيحَ وَحِفْظًا ۚ ذَٰلِكَ تَقْدِيرُ الْعَزِيزِ الْعَلِيمِ
Il décréta d’en faire sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes [étoiles] et l’avons protégé. Tel est l’Ordre établi par le Puissant, l’Omniscient.

Jours 5 et 6: formation de la Terre et de tout ce qu’elle contient après la création des cieux.

Quran Soura 41 Aya 10 :
وَجَعَلَ فِيهَا رَوَاسِيَ مِن فَوْقِهَا وَبَارَكَ فِيهَا وَقَدَّرَ فِيهَا أَقْوَاتَهَا فِي أَرْبَعَةِ أَيَّامٍ سَوَاءً لِّلسَّائِلِينَ
c’est Lui qui a fermement fixé des montagnes au-dessus d’elle, l’a bénie et lui assigna ses ressources alimentaires en quatre jours d’égale durée. [Telle est la réponse] à ceux qui t’interrogent.

Notre système solaire est âgé de 4,57 milliards d’années. La Terre a commencé à grandir en même temps que le Soleil et les planètes voisines, il y a 4,57 milliards d’années. Cependant, l’univers est âgé de 13,7 ± 0,2 milliards d’années. L’âge de la Terre correspond donc à un tiers de l’âge de l’univers (4,57 milliards / 13,7 milliards = 1/3).

Nous sommes certains que le temps est relatif, ce qui signifie que l’âge de l’univers diffère pour les observateurs dont les horloges fonctionnent à des rythmes différents. Par exemple, un observateur mesure l’âge de l’univers à 3 milliards d’années tout en mesurant l’âge de la Terre à 1 milliard d’années. Le Coran, cependant, présente cela sous la forme d’un rapport (1/3), qui reste exact pour tout observateur, quelle que soit la fréquence de son horloge. Si le Coran l’avait présenté autrement que sous la forme d’un rapport, il aurait été incorrect pour différents observateurs.

Création à partir de l’eau ou du feu ? La fumée cosmique

Création à partir d'eau ou de feu ? La fumée cosmique

La croyance populaire dans de nombreuses civilisations anciennes était que l’univers était né de l’eau, un point de vue adopté par des philosophes grecs tels que Thalès et Anaximandre. Influencés par la pensée grecque, les chrétiens ont également adopté ce point de vue :

Car ils oublient délibérément que les cieux existent depuis longtemps et que la terre a été formée de l’eau et par l’eau, par la parole de Dieu.

Pierre 2-3 :5

Or, voici ce que dit le Coran :

Quran Soura 41 Aya 11 :
ثُمَّ اسْتَوَىٰ إِلَى السَّمَاءِ وَهِيَ دُخَانٌ فَقَالَ لَهَا وَلِلْأَرْضِ ائْتِيَا طَوْعًا أَوْ كَرْهًا قَالَتَا أَتَيْنَا طَائِعِينَ
Il S’est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu’à la terre: «Venez tous deux, bon gré, mal gré». Tous deux dirent: «Nous venons obéissants».

Le terme arabe est « Doukhan », qui se traduit par fumée et se réfère spécifiquement à la fumée produite par le feu. Cela suggère que le Coran décrit le ciel comme étant formé d’une masse de fumée chaude plutôt que d’eau ; cette idée de température élevée est cohérente avec le modèle du Big Bang, communément connu sous le nom de Big Bang chaud.

Récemment, les astronomes sont parvenus à un consensus sur la signification d’un verset du Coran glorieux qui fait référence au « Doukhan » remplissant le ciel primitif. La poussière cosmique joue un rôle crucial dans la formation des galaxies, des étoiles, des planètes et même de la vie. Ces particules de poussière dans l’espace sont les éléments constitutifs des comètes, des planètes et de la vie elle-même. Cependant, notre compréhension de leur origine reste incomplète (Ben E. K. Sugerman, 2006).

En 2015, des physiciens ont trouvé de la poussière cosmique dans une galaxie qui s’est formée il y a 13,1 milliards d’années, soit 700 millions d’années seulement après le Big Bang et la naissance de l’univers. Cette découverte a étonné les scientifiques, qui pensaient auparavant que les particules solides constituant la poussière cosmique n’étaient apparues que bien plus tard dans l’histoire de l’univers.

Cette nouvelle compréhension s’aligne sur la description coranique, qui fait référence à la présence de « Doukhan » (fumée ou poussière) dans l’univers primitif. Le verset mentionnant cet état suggère une compréhension profonde du cosmos, ce qui renforce encore la nature miraculeuse du Coran et sa pertinence par rapport aux découvertes scientifiques historiques et modernes.

« La poussière joue un rôle incroyablement important dans l’histoire de l’univers, car elle a contribué à la formation des planètes. Mais tout le monde ne croyait pas que les premières galaxies auraient eu le temps de produire de la poussière, car selon certaines théories, cela prend plusieurs milliards d’années. C’est pourquoi ils ont été plutôt surpris de voir de la poussière dès 700 millions d’années après le Big Bang », explique Darach Watson, chef de projet.

explique Darach Watson, chef de projet et astrophysicien à l’Institut Niels Bohr de l’université de Copenhague.
poussière cosmique
Image montrant le cycle de vie des étoiles, à partir de ce que l’on appelle le gaz et la poussière (ou fumée) interstellaires.

Ce que dit le Coran est surprenant dans le contexte de l’Arabie du VIIe siècle. Pourquoi le Coran n’a-t-il pas adhéré à la culture de l’époque ? Si le Coran a été fabriqué, pourquoi le Prophète n’a-t-il pas inclus les idées des Gens du Livre (juifs et chrétiens), d’autant plus qu’il souhaitait ardemment qu’ils se convertissent à l’islam ? Le Prophète n’était que le messager de Celui qui a créé l’univers, et le Coran décrit avec précision ce qui s’est passé au début de la création.

Le Coran et la Terre

La forme de la Terre

À l’époque de l’islam, deux conceptions de la forme de la Terre s’opposaient :

  1. Le point de vue de la Terre sphérique :
    • Pythagore, au VIe siècle avant J.-C., et Parménide, au Ve siècle avant J.-C., affirmaient que la Terre était sphérique. Cette croyance s’est rapidement répandue dans le monde grec. Vers 330 avant J.-C., Aristote, s’appuyant sur des théories physiques et des observations, affirme que la Terre est sphérique et fournit même une estimation de sa circonférence【Dreyer, John Louis Emil (1953) [1905]. Une histoire de l’astronomie de Thalès à Kepler】.
  2. Le point de vue de la Terre plate :
    • Dans des passages comme Isaïe 40:22, la Bible décrit la Terre comme un disque plat et le ciel comme une voûte. Ce point de vue est étayé par des interprétations telles que celle de Matthieu 4:8, où Jésus pouvait voir la Terre entière d’un endroit élevé. Les premiers pères de l’Église chrétienne, comme Chrysostome, archevêque de Constantinople, et Athanase le Grand, patriarche d’Alexandrie, ont adopté l’idée d’une Terre plate.

La topographie chrétienne (547) du moine alexandrin Cosmas Indicopleustes, qui a voyagé jusqu’au Sri Lanka et à la source du Nil Bleu, est aujourd’hui largement considérée comme le document géographique le plus précieux du début du Moyen Âge. Dans ce document, l’auteur expose à plusieurs reprises la doctrine selon laquelle l’univers n’est constitué que de deux endroits : la Terre sous le firmament et le ciel au-dessus. S’appuyant soigneusement sur les arguments de l’Écriture, il décrit la Terre comme un rectangle de 400 jours de long sur 200 de large, entouré de quatre océans et entouré de quatre murs massifs qui soutiennent le firmament. La théorie de la Terre sphérique a été rejetée avec mépris comme étant « païenne ».

La topographie chrétienne
Croquis détaillé du modèle d’univers de Cosmas, la Terre étant un rectangle de 400 jours de long sur 200 de large, entouré de quatre océans et entouré de quatre murs massifs qui soutiennent le firmament. Ce dessin se trouve dans un manuscrit de la Bible : Codex Sinaiticus graecus 1186, fol. 69r, XIe siècle, probablement de Cappadoce, aujourd’hui conservé au monastère Sainte-Catherine du Sinaï.

Compte tenu de ces opinions divergentes, plutôt que de s’aligner sur la perspective chrétienne dominante, le Coran a affirmé le concept d’une terre sphérique.

Quran Soura 39 Aya 5 :
خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ بِالْحَقِّ ۖ يُكَوِّرُ اللَّيْلَ عَلَى النَّهَارِ وَيُكَوِّرُ النَّهَارَ عَلَى اللَّيْلِ ۖ وَسَخَّرَ الشَّمْسَ وَالْقَمَرَ ۖ كُلٌّ يَجْرِي لِأَجَلٍ مُّسَمًّى ۗ أَلَا هُوَ الْعَزِيزُ الْغَفَّارُ
Il a créé les cieux et la terre en toute vérité. Il enroule la nuit sur le jour et enroule le jour sur la nuit, et Il a assujetti le soleil et la lune à poursuivre chacun sa course pour un terme fixé. C’est bien Lui le Puissant, le Grand Pardonneur!

Le mot arabe « Kura » « كرة » signifie boule ; le Coran a utilisé le verbe « Yukawer » « يُكَوِّر » qui signifie faire une boule. Le Coran dit que le chevauchement de la nuit et du jour forme une boule (sphère). Les informations fournies dans le verset ci-dessus, qui mentionne le fait que le jour et la nuit s’enveloppent mutuellement, comprennent des informations précises sur la forme du monde. Cette situation ne peut être vraie que si la Terre est ronde. Cela nous montre que la rotondité de la Terre a été mentionnée dans le Coran.

Sur la base de ces versets et de ces observations, les érudits musulmans du passé croyaient en une Terre sphérique ; l’érudit du 11ᵉ siècle Ibn Hazm a dit :

Les preuves montrent que la Terre est une sphère, mais les gens ordinaires disent le contraire. Notre réponse, avec l’aide d’Allah, est qu’aucun des savants musulmans dignes d’être appelés Imams n’a nié que la Terre est ronde, au contraire, les preuves du Coran et de la Sounnah sont allées dans le sens contraire :

Quran Soura 39 Aya 5 :
خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ بِالْحَقِّ ۖ يُكَوِّرُ اللَّيْلَ عَلَى النَّهَارِ وَيُكَوِّرُ النَّهَارَ عَلَى اللَّيْلِ ۖ وَسَخَّرَ الشَّمْسَ وَالْقَمَرَ ۖ كُلٌّ يَجْرِي لِأَجَلٍ مُّسَمًّى ۗ أَلَا هُوَ الْعَزِيزُ الْغَفَّارُ
Il a créé les cieux et la terre en toute vérité. Il enroule la nuit sur le jour et enroule le jour sur la nuit, et Il a assujetti le soleil et la lune à poursuivre chacun sa course pour un terme fixé. C’est bien Lui le Puissant, le Grand Pardonneur!

voici une preuve évidente que la terre est enroulée sur elle-même, elle vient de Kawara al Amama, c’est-à-dire l’a rendue ronde, c’est un texte sur l’enroulement de la terre.

Ibn Hazm, traité sur les religions et les écoles de pensée.

Ceci est rapporté dans des citations de plusieurs savants musulmans tels que Ibn Khordadbeh ( mort en 912 ), Ibn Rustah ( mort en 903 ), Al-Mas’ûdî ( mort en 956 ), Al-Idrisi ( mort en 1175 ) ont soutenu la théorie de la sphéricité de la Terre. Estimant la circonférence de la Terre à 37 000 km (très proche du chiffre actuel de 40 075 km), il affirmait :

« La terre est ronde comme une sphère, et l’eau s’y maintient grâce à l’équilibre naturel qui ne subit aucun changement ».

Al Idrissi , [Nuzhat al-mushtaq fî ikhirâq al-âfâq]

Le savant du 13ᵉ siècle Chaikh el Islam IBM Taymiyyah a déclaré que la Terre est sphérique et non plate. Il a déclaré que le mot arabe falak (arabe : فَلَكٍ) se réfère à ce qui est rond. Ibn Abbas a dit que c’était comme un rouet. Le mot est utilisé dans le Coran 21:33 et le Coran 36:40.

Le Coran ne dit-il pas que la Terre a été aplatie ?

Quran Soura 13 Aya 3 :
وَهُوَ الَّذِي مَدَّ الْأَرْضَ وَجَعَلَ فِيهَا رَوَاسِيَ وَأَنْهَارًا ۖ وَمِن كُلِّ الثَّمَرَاتِ جَعَلَ فِيهَا زَوْجَيْنِ اثْنَيْنِ ۖ يُغْشِي اللَّيْلَ النَّهَارَ ۚ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يَتَفَكَّرُونَ
Et c’est Lui qui a étendu la terre et y a placé montagnes et fleuves. Et de chaque espèce de fruits Il y établit deux éléments de couple. Il fait que la nuit couvre le jour. Voilà bien là des preuves pour des gens qui réfléchissent.

Les mots (aplanie) signifient que la Terre a été aplanie et étalée devant ceux qui marchent sur sa surface ; quelle que soit la façon dont vous marchez sur la Terre, vous la trouvez pavée devant vous. À cet égard, Fakhr al-Din al-Razi (d. 1209) affirme :

Si l’on dit : les mots « Et la Terre, nous l’avons étendue » indiquent-ils qu’elle est plate ? nous répondons : Oui, car la Terre, même si elle est ronde, est une immense sphère, et chaque petite partie de cette immense sphère, lorsque nous la regardons, semble plate. Puisque c’est le cas, cela dissipera ce qu’ils ont mentionné comme étant de la confusion. La preuve en est le verset dans lequel Allah dit (interprétation du sens) : « Et les montagnes comme des piquets » [an-Naba » 78 : 7]. Il les a appelées awtaad (piquets) alors que ces montagnes peuvent avoir de grandes surfaces planes. Il en va de même dans le cas présent. « 

le Tafsir al-Kabir (al-Razi)

La rotation de la Terre

Quran Soura 27 Aya 88 :
وَتَرَى الْجِبَالَ تَحْسَبُهَا جَامِدَةً وَهِيَ تَمُرُّ مَرَّ السَّحَابِ ۚ صُنْعَ اللَّهِ الَّذِي أَتْقَنَ كُلَّ شَيْءٍ ۚ إِنَّهُ خَبِيرٌ بِمَا تَفْعَلُونَ
Et tu verras les montagnes - tu les crois figées - alors qu’elles passent comme des nuages. Telle est l’œuvre d’Allah qui a tout façonné à la perfection. Il est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites!

Ce passage était difficile à expliquer pour les anciens exégètes du Coran, mais nous pouvons aujourd’hui en déduire l’interprétation exacte. En effet, lorsque nous regardons les montagnes, elles semblent immobiles, comme figées. Cependant, en réalité, en raison de la rotation de la Terre autour de son axe et de son orbite autour du Soleil, les montagnes se déplacent comme des nuages. C’est une indication de la rotation de la Terre, qui contient les montagnes et toute la surface.

Pour les générations précédentes, ce verset avait un sens dans le cadre de leur compréhension, et pour nous aujourd’hui, le verset prend une nouvelle signification grâce à nos connaissances scientifiques modernes. Nous savons maintenant que les montagnes se déplacent lorsque la Terre tourne à une vitesse d’environ 1600 km/h.

La forme des montagnes

Mountains isostasy

Le point culminant de la planète se trouve dans l’Himalaya, sur le mont Everest, à 8,8 km au-dessus du niveau de la mer. On a découvert que cette montagne avait des racines à une profondeur d’environ 250 km.

Un phénomène géologique appelé isostasie correspond à l’équilibre hydrostatique de la croûte terrestre avec le manteau sous-jacent. En termes simples, toute partie élevée de la croûte terrestre devrait avoir une masse équivalente sous la surface de la Terre.

Cela signifie qu’un excès de masse perçu comme du matériel au-dessus du niveau de la mer, comme dans un système montagneux, est dû à un déficit de masse, ou à des racines de faible densité, sous le niveau de la mer. Par conséquent, les hautes montagnes ont des racines de faible densité qui s’étendent profondément dans le manteau sous-jacent. Le concept d’isostasie a joué un rôle important dans le développement de la théorie de la tectonique des plaques.

ENcyclopedia britannica

Ce phénomène n’a été découvert qu’il y a 250 ans et il a fallu plus d’un siècle pour le comprendre :

Le phénomène de l’isostasie a été mis en évidence pour la première fois il y a plus de 250 ans par l’astronome français Pierre Bouguer. Lors d’une expédition au Pérou en 1736-1743 pour mesurer la longueur d’un arc de méridien terrestre, Bouguer a découvert une différence significative de gravité entre les mesures prises dans les Andes et au niveau de la mer. Un siècle plus tard, des observations similaires dans l’Himalaya ont été faites par George Everest, indiquant que l’attraction gravitationnelle des montagnes semblait systématiquement plus faible que ce que prévoyaient les modèles tenant compte de leur masse excédentaire.

Anny Cazenave,  » Isostasie, Géologie « , Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 22 décembre 2020. URL :

Le Coran décrit ce phénomène avec précision :

Quran Soura 78 Aya 7 :
وَالْجِبَالَ أَوْتَادًا
et (placé) les montagnes comme des piquets?

La caractéristique d’un pieu est que la partie visible est beaucoup plus petite que la partie enfouie sous terre. À une époque où les hommes ne voyaient dans les montagnes qu’un amas de pierres sur le sol, comment un analphabète aurait-il pu savoir que ces montagnes sont semblables à des pieux et qu’elles ont une partie beaucoup plus grande enfouie sous terre ?

Cette description du Coran s’aligne sur les connaissances géologiques modernes, mettant en évidence les remarquables connaissances du Coran sur des phénomènes naturels qui étaient inconnus de l’humanité à l’époque de sa révélation.

Vagues internes dans l’océan

Vagues internes dans l'océan
Un article du DailyMail a publié une illustration de vagues internes dans la mer de Tasmanie.
Quran Soura 24 Aya 40 :
أَوْ كَظُلُمَاتٍ فِي بَحْرٍ لُّجِّيٍّ يَغْشَاهُ مَوْجٌ مِّن فَوْقِهِ مَوْجٌ مِّن فَوْقِهِ سَحَابٌ ۚ ظُلُمَاتٌ بَعْضُهَا فَوْقَ بَعْضٍ إِذَا أَخْرَجَ يَدَهُ لَمْ يَكَدْ يَرَاهَا ۗ وَمَن لَّمْ يَجْعَلِ اللَّهُ لَهُ نُورًا فَمَا لَهُ مِن نُّورٍ
[Les actions des mécréants] sont encore semblables à des ténèbres sur une mer profonde: des vagues la recouvrent, [vagues] au dessus desquelles s’élèvent [d’autres] vagues, sur lesquelles il y a [d’épais] nuages. Ténèbres [entassées] les unes au-dessus des autres. Quand quelqu’un étend la main, il ne la distingue presque pas. Celui qu’Allah prive de lumière n’a aucune lumière.

Ce verset décrit une personne au fond de l’océan, avec des vagues au-dessus d’elle, et sous ces vagues, d’autres vagues à la surface de l’océan. Si nous connaissons tous les vagues à la surface de l’océan, le concept de vagues sous les vagues est une découverte plus récente.

Les plus grandes vagues observées à la surface de l’océan mesurent entre 20 et 30 mètres de haut. Rodrigo Koxa, un surfeur brésilien qui a surfé une vague de 24,4 mètres de haut, détient le record de la plus grande vague surfée par un homme. Cependant, ces chiffres ne sont pas à la hauteur de ce qui se cache sous la surface de l’océan : un phénomène connu sous le nom de « vagues internes ».

Les vagues internes se produisent à des centaines de mètres sous la surface de l’océan et peuvent atteindre des hauteurs monstrueuses, généralement supérieures à 100 mètres et parfois jusqu’à 500 mètres. L’explorateur norvégien Fridtjof Nansen a remarqué ce phénomène pour la première fois au début du 20e siècle, lorsqu’il a constaté que son navire avait du mal à avancer, même sur les mers les plus calmes.

Cette animation montre les couches de densité de la mer de Chine méridionale perturbées par le flux régulier des marées dans le détroit de Luçon. Ces perturbations provoquent des ondes internes de grande amplitude (en rouge sous l’eau et en blanc vu d’en haut) qui rayonnent vers l’ouest jusqu’au plateau continental chinois :

Le célèbre océanographe américain Walter Munk a déclaré : « Les vagues internes se produisent à la frontière entre la mer et la terre :
Les ondes internes se produisent à la limite entre l’eau chaude et légère et l’eau froide et lourde située sous l’eau ….. Les ondes internes dans l’océan sont remarquablement élevées ; la limite entre les océans supérieurs et inférieurs est haute de plusieurs centaines de mètres et peut monter et descendre de plus de 100 mètres, mais on ne s’en aperçoit jamais à la surface.

Walter Munk

Ces ondes internes sont causées par les différences de densité de l’eau à différentes profondeurs, qui créent des vagues à l’intérieur de l’océan lui-même, tout comme les vagues à la surface. Cette découverte scientifique, faite longtemps après la révélation du Coran, s’aligne parfaitement sur la description du verset, mettant en évidence la remarquable perspicacité du Coran.

Les abysses : la lumière dans les profondeurs de la mer

Les abysses


Reprenons le verset précédent qui détaille le phénomène des vagues internes :

Quran Soura 24 Aya 40 :
أَوْ كَظُلُمَاتٍ فِي بَحْرٍ لُّجِّيٍّ يَغْشَاهُ مَوْجٌ مِّن فَوْقِهِ مَوْجٌ مِّن فَوْقِهِ سَحَابٌ ۚ ظُلُمَاتٌ بَعْضُهَا فَوْقَ بَعْضٍ إِذَا أَخْرَجَ يَدَهُ لَمْ يَكَدْ يَرَاهَا ۗ وَمَن لَّمْ يَجْعَلِ اللَّهُ لَهُ نُورًا فَمَا لَهُ مِن نُّورٍ
[Les actions des mécréants] sont encore semblables à des ténèbres sur une mer profonde: des vagues la recouvrent, [vagues] au dessus desquelles s’élèvent [d’autres] vagues, sur lesquelles il y a [d’épais] nuages. Ténèbres [entassées] les unes au-dessus des autres. Quand quelqu’un étend la main, il ne la distingue presque pas. Celui qu’Allah prive de lumière n’a aucune lumière.

Ce verset décrit la scène d’un homme au fond de l’océan, allongé sous les vagues intérieures, qui se trouvent sous les vagues extérieures, et il y a des nuages au-dessus d’elles. « Doloumat » est le terme arabe désignant un état d’obscurité absolue où l’on ne peut même pas voir sa main.

C’est ce que l’on appelle les abysses, selon le département océanographique des États-Unis :

L’océan est divisé en trois zones en fonction de la profondeur et de la luminosité. Les 200 mètres supérieurs de l’océan sont appelés zone euphotique, ou zone« ensoleillée« . C’est dans cette zone que se trouve la grande majorité des pêcheries commerciales et que vivent de nombreux mammifères marins et tortues de mer protégés.

Seule une petite quantité de lumière pénètre au-delà de cette profondeur.

La zone située entre 200 et 1 000 mètres est généralement appelée « zonecrépusculaire« , mais il s’agit officiellement de la zone dysphotique. Dans cette zone, l’intensité de la lumière diminue rapidement à mesure que la profondeur augmente. Au-delà de 200 mètres de profondeur, la quantité de lumière qui pénètre est si minime que la photosynthèse n’est plus possible.

La zone aphotique existe à des profondeurs inférieures à 1 000 mètres. La lumière du soleil ne pénètre pas à ces profondeurs et la zone est baignée dans l’obscurité. La zone aphotique se subdivise en zone bathypélagique (ou zone de minuit ) entre 1 000 et 4 000 mètres, en zone abyssopélagique (ou zone d’eau douce ) entre 1 000 et 4 000 mètres, et en zone d’eau douce entre 1 000 et 4 000 mètres. abyssopélagique (ou abysses) entre 4 000 et 6 000 mètres, et la zone hadopélagique (ou zone hadale ) à partir de 6 000 mètres.

Département d’océanographie des États-Unis

Le record du monde atteint en 2016 pour l’immersion en apnée libre est de 124 mètres, l’homme n’a jamais pu dépasser la limite des 1000 mètres même en apnée dynamique avec palmes, cela signifie qu’à aucun moment de l’histoire l’homme n’a pu atteindre les profondeurs de l’océan où l’on parle d’obscurité absolue.

Comment le prophète Muhammad (ﷺ) a-t-il pu connaître toutes ces informations ?

Quran Soura 41 Aya 53 :
سَنُرِيهِمْ آيَاتِنَا فِي الْآفَاقِ وَفِي أَنفُسِهِمْ حَتَّىٰ يَتَبَيَّنَ لَهُمْ أَنَّهُ الْحَقُّ ۗ أَوَلَمْ يَكْفِ بِرَبِّكَ أَنَّهُ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدٌ
Nous leur montrerons Nos signes dans l’univers et en eux-mêmes, jusqu’à ce qu’il leur devienne évident que c’est cela (le Coran), la vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose?

Le Coran et le corps humain

Le nombre d’articulations dans le corps humain

Le nombre d'articulations dans le corps humain
Les articulations de la main

Dans une tradition du prophète Muhammad(ﷺ), celui-ci présente un fait étonnant concernant le corps humain :

عن أبي هريرة -رضي الله عنه- مرفوعاً: «من كان يؤمن بالله واليوم الآخر فليقل خيرًا أو ليصْمُت، ومن كان يؤمن بالله واليوم الآخر فليُكْرِم جارَه، ومن كان يؤمن بالله واليوم الآخر فليكرم ضَيْفَه». صحيح. متفق عليه.
Abû Hurayrah (qu’Allah l’agrée) relate que le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : « Celui qui croit en Allah et au Jour dernier, qu’il dise du bien ou qu’il se taise. Celui qui croit en Allah et au Jour dernier, qu’il honore son voisin. Celui qui croit en Allah et au Jour dernier, qu’il honore son invité. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim. Authentique.

Le corps humain compte 360 articulations.

Une articulation est le point d’attache de deux os. On trouve trois types d’articulations dans le corps humain

https://homework.study.com/explanation/how-many-joints-are-there-in-the-human-body.html

Ces informations n’étaient pas disponibles à l’époque du Prophète et n’ont été découvertes que grâce aux progrès scientifiques récents. Certaines articulations sont situées entre des os minuscules qui ne peuvent être détectés sans un équipement spécialisé. Le crâne humain comprend à lui seul 84 articulations, dont 20 au niveau des oreilles.

Certains ont prétendu que ces connaissances étaient déjà connues des anciens Chinois, mais après avoir fait des recherches sur les anciennes traditions chinoises, il s’est avéré que les Chinois avaient une croyance superstitieuse : il y a autant d’articulations dans le corps humain qu’il y a de jours dans l’année :

Dans l’année, il y a 365 jours, les êtres humains ont 365 articulations, sur la terre il y a de hautes montagnes, les êtres humains ont des épaules et des genoux … Dans l’année, il y a douze mois, les êtres humains ont leurs douze articulations principales.

Sources de la tradition chinoise :From Earliest Times to 1600 (page 276)

Comme indiqué dans la citation ci-dessus, les Chinois parlaient de 365 articulations (et non 360), et ce nombre est lié à une croyance superstitieuse. Si le prophète Muhammad(ﷺ) avait été inspiré par les Chinois, il aurait probablement adopté leur chiffre de 365 – qui est incorrect – et leur superstition liant le nombre d’articulations aux jours de l’année, qui est également incorrecte.

La peau

la peau

La sensation de brûlure sur la peau est transmise au cerveau par les nerfs. Si les terminaisons nerveuses de la peau extérieure sont endommagées, aucun signal n’est transmis au cerveau et aucune sensation de brûlure n’est ressentie. Le Coran mentionne que la peau de ceux qui brûleront en enfer sera remplacée à chaque fois qu’ils seront rôtis afin qu’ils puissent continuer à ressentir la douleur :

Quran Soura 4 Aya 56 :
إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا بِآيَاتِنَا سَوْفَ نُصْلِيهِمْ نَارًا كُلَّمَا نَضِجَتْ جُلُودُهُم بَدَّلْنَاهُمْ جُلُودًا غَيْرَهَا لِيَذُوقُوا الْعَذَابَ ۗ إِنَّ اللَّهَ كَانَ عَزِيزًا حَكِيمًا
Certes, ceux qui ne croient pas à Nos Versets, (le Coran) Nous les brûlerons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, Nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment. Allah est certes, Puissant et Sage!

Comment un analphabète qui vivait il y a 1400 ans aurait-il pu savoir que seule la peau extérieure pouvait ressentir les brûlures ? Après avoir étudié ces versets, le professeur Tejatat Tejasen, président du département d’anatomie de l’université de Chiang Mai en Thaïlande et ancien doyen de la faculté de médecine de cette même université, a déclaré lors de la huitième conférence médicale saoudienne à Riyad :

« Depuis trois ans, je m’intéresse au Coran… D’après mes études et ce que j’ai appris lors de cette conférence, je pense que tout ce qui a été rapporté dans le Coran il y a quatorze siècles est la vérité, qui peut être prouvée par des moyens scientifiques. Comme le prophète Mohammed ne savait ni lire ni écrire, il est forcément un messager qui a transmis cette vérité qui lui a été révélée pour l’édification par celui qui est le Créateur. Ce Créateur, c’est Dieu. Par conséquent, je pense qu’il est temps pour moi de déclarer ‘La ilaha illa Allah, il n’y a pas de dieu digne d’être adoré en dehors de Dieu, Muhammadur rasoul Allah, Muhammad est le messager (prophète) d’Allah (Dieu)' ».

Professeur Tejatat Tejasen, président du département d’anatomie de Chiang Mai

Enfin, il a félicité l’organisation réussie de la conférence et a exprimé sa gratitude pour les connaissances scientifiques et religieuses acquises. Il a déclaré que la chose la plus précieuse qu’il ait acquise a été de déclarer sa foi et de devenir musulman.

Le mal de l’ altitude

Le mal de l' altitude

Le Coran décrit ce qui se passe lorsqu’une personne s’élève dans le ciel : sa poitrine devient « étroite et inconfortable », comme si elle s’efforçait d’atteindre les cieux. Cette description correspond à la conception moderne du mal des montagnes, également connu sous le nom de mal aigu des montagnes (MAM). Le MAM est un syndrome causé par une ascension rapide à haute altitude, un manque d’acclimatation et des degrés variables de sensibilité personnelle. L’apparition du mal des montagnes dépend de l’altitude, de la vitesse d’ascension et de la sensibilité individuelle. Il est rare en dessous de 2 500 mètres.

Le mal d’altitude a été reconnu dès le XVIe siècle. En 1878, le physiologiste français Paul Bert a démontré que les symptômes du mal des montagnes résultaient d’un manque d’oxygène dans les tissus de l’organisme. Les alpinistes, les pilotes et les personnes vivant à haute altitude sont les plus susceptibles d’être affectés.

Source Encyclopaedia Britannica

Le Coran fait allusion à l’oppression respiratoire ressentie par ceux qui s’aventurent en haute altitude :

Quran Soura 6 Aya 125 :
فَمَن يُرِدِ اللَّهُ أَن يَهْدِيَهُ يَشْرَحْ صَدْرَهُ لِلْإِسْلَامِ ۖ وَمَن يُرِدْ أَن يُضِلَّهُ يَجْعَلْ صَدْرَهُ ضَيِّقًا حَرَجًا كَأَنَّمَا يَصَّعَّدُ فِي السَّمَاءِ ۚ كَذَٰلِكَ يَجْعَلُ اللَّهُ الرِّجْسَ عَلَى الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ
Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas.

Certains pourraient prétendre que le Coran décrit simplement l’expérience connue de l’alpinisme. Cependant :

  • Si le Prophète décrivait une expérience connue, il aurait probablement dit « comme s’il s’efforçait de gravir une montagne » plutôt que « vers le ciel ». L’escalade d’une montagne aurait été plus compréhensible pour les Arabes de l’époque.
  • La plus haute montagne d’Arabie ne fait que 3 500 mètres (les monts Sarawat). La plupart des montagnes ne dépassent pas 2 500 mètres. La probabilité que les Arabes de l’époque aient souffert du mal des montagnes est donc très faible, d’autant plus que l’escalade de loisir était tout simplement inconnue à l’époque, en particulier au Moyen-Orient. Ceux qui vivaient dans les montagnes étaient adaptés, et ceux qui cherchaient des altitudes plus élevées pour faire paître leurs troupeaux progressaient si lentement que leur corps avait le temps de s’adapter.

Le Coran et l’embryologie

Les êtres humains ont toujours été intrigués par des questions telles que leur origine et leur développement avant la naissance. Dès les premiers documents, nous savons que les peuples primitifs comprenaient que la naissance d’un bébé était le résultat d’une union sexuelle ou d’un rapport sexuel. Cependant, la compréhension du développement prénatal de l’homme a été basée sur la spéculation et le mysticisme pendant de nombreux siècles.

De nombreuses théories ont été avancées – certaines correctes, d’autres erronées, d’autres encore tout à fait étonnantes – et les débats ont fait rage sur des sujets allant de la participation des femmes aux étapes de la création.

Lorsque le Coran a abordé l’embryologie au milieu de cette masse d’idées divergentes, il a fourni des descriptions précises qui s’alignent sur les connaissances scientifiques modernes. Le Coran a décrit chaque phénomène avec précision, détaillant même des aspects que seule l’invention du microscope pouvait révéler. Nous examinons ci-dessous les principales questions liées à la création de l’homme, les théories qui s’y rapportent et les réponses apportées par le Coran.

Création à partir de sperme mixte

Tout au long de l’histoire, diverses théories ont été proposées pour expliquer la conception humaine et le développement embryonnaire, souvent sur la base de spéculations et de connaissances scientifiques limitées.

Le point de vue d’Aristote : Sperme masculin + menstruation féminine

Théorie d’Aristote : Aristote pensait que les contributions des parents masculins et féminins étaient bien distinctes. Il considérait que la contribution de la femme était le liquide menstruel, qui fournissait la substance de l’embryon. En revanche, le sperme de l’homme fournissait la forme et le principe du mouvement, un peu comme la présure qui fait cailler le lait pour obtenir du fromage. La Bible reprend cette idée : « Ne m’as-tu pas versé comme du lait, et ne m’as-tu pas fait cailler comme du fromage ? Tu m’as revêtu de peau et de chair, et tu m’as uni d’os et de nerfs. Tu m’as accordé la vie et la faveur, et ta sollicitude a préservé mon esprit » (Job 10:10-12).

Le point de vue de Galien : Sperme masculin + Sperme féminin + Menstruation féminine

Théorie d’Hippocrate et de Galien : Hippocrate et Galien ont décrit la conception humaine comme provenant de deux semences, l’une de l’homme et l’autre de la femme. Galien soutenait que le sperme était principalement responsable de la formation des artères, des veines et des nerfs, tandis que le sang menstruel était essentiel au développement physique de l’embryon.

Pour en savoir plus, consultez cette page de recherche de l’université d’État de New York à Binghamton : LE POUVOIR DU SPERME. les faiblesses d’aristote et de somgalen

Ces opinions ont perduré jusqu’au XIXe siècle, époque à laquelle des progrès scientifiques importants ont été réalisés. Karl Ernst von Baer a découvert l’ovule de mammifère en 1827. Oskar Hertwig a observé la fusion de spermatozoïdes avec des ovules (provenant d’une étoile de mer) en 1876, ce qui a permis de mieux comprendre la conception humaine.

La perspective coranique

Le Coran, révélé il y a plus de 1 400 ans, a décrit avec précision la conception humaine et corrigé ces conceptions primitives. Il indique que le fœtus est créé à partir d’un mélange de spermatozoïdes et d’une goutte, ce qui indique une contribution à la fois de l’homme et de la femme :

Quran Soura 76 Aya 2 :
إِنَّا خَلَقْنَا الْإِنسَانَ مِن نُّطْفَةٍ أَمْشَاجٍ نَّبْتَلِيهِ فَجَعَلْنَاهُ سَمِيعًا بَصِيرًا
En effet, Nous avons créé l’homme d’une goutte de sperme mélangé [aux composantes diverses] pour le mettre à l’épreuve. [C’est pourquoi] Nous l’avons fait entendant et voyant.

Le terme utilisé ici, « Nutfah Amshaj », signifie une goutte mélangée, interprétée par les savants comme faisant référence à une combinaison de fluides masculins et féminins. Cela suggère que le fœtus est formé d’un mélange de sperme masculin et d’ovule féminin, ce qui correspond à l’embryologie moderne.

L’érudition islamique

Les érudits musulmans reconnaissent depuis longtemps la description coranique de la conception humaine. Par exemple, Ibn Hajar (d.) :

Ibn Hajar (d. 1449)

  • « Les anatomistes ont affirmé que le sperme coagule le sang menstruel, ce que les hadiths du chapitre infirment.

Al-Qurtubi (d. 1273) »

  • « Ils ont affirmé que le fœtus est formé uniquement à partir du fluide de l’homme. En réalité, la création se fait à partir des fluides mâle et femelle, car Allah Tout-Puissant a dit : « Nous avons créé l’homme à partir d’un mélange de sperme et de goutte ». Il s’agit d’un texte explicite qui ne nécessite aucune interprétation ».

Conclusion

La description par le Coran de la conception humaine comme un mélange de contributions masculines et féminines a corrigé les opinions primitives de l’époque et s’aligne sur les connaissances scientifiques modernes. Cette précision remarquable, révélée à une époque dépourvue de connaissances scientifiques avancées, souligne l’origine divine du Coran et sa pertinence intemporelle.

Homme préformé ou création par étapes

L’un des plus anciens débats, qui remonte à l’époque grecque, porte sur l’évolution du fœtus. Aristote (384-322 av. J.-C.) a décrit la préformation et l’épigenèse comme deux modèles de développement historiquement importants.

Théorie de la préformation : Selon les théories préformationnistes, un embryon ou un individu miniature préexiste dans l’ovule de la mère ou le spermatozoïde du père et commence à se développer lorsqu’il est correctement stimulé. Certains préformationnistes pensaient que Dieu avait formé tous les embryons qui se développeraient un jour lors de la création. Cette théorie était populaire aux XVIIe et XVIIIe siècles et permettait aux gens de croire en un monde d’horlogerie où de minuscules personnes existaient dans les spermatozoïdes. Ces personnes minuscules contenaient également des personnes encore plus minuscules dans leur sperme.

Théorie de l’épigenèse: La théorie de l’épigenèse, favorisée par Aristote, suppose que l’embryon commence comme une masse indifférenciée et que de nouvelles parties s’ajoutent au cours du développement. L’épigenèse s’oppose au préformationnisme, qui suggère que ni le sperme ni l’ovule ne sont indépendamment humains ou vivants, mais qu’ils acquièrent une « essence vitale » au cours de la grossesse.

Réfutation du préformationnisme : Le Coran réfute la thèse du préformationnisme en décrivant les étapes exactes du développement humain, ainsi que dans le verset suivant, qui parle de « création après création » :

Quran Soura 39 Aya 6 :
خَلَقَكُم مِّن نَّفْسٍ وَاحِدَةٍ ثُمَّ جَعَلَ مِنْهَا زَوْجَهَا وَأَنزَلَ لَكُم مِّنَ الْأَنْعَامِ ثَمَانِيَةَ أَزْوَاجٍ ۚ يَخْلُقُكُمْ فِي بُطُونِ أُمَّهَاتِكُمْ خَلْقًا مِّن بَعْدِ خَلْقٍ فِي ظُلُمَاتٍ ثَلَاثٍ ۚ ذَٰلِكُمُ اللَّهُ رَبُّكُمْ لَهُ الْمُلْكُ ۖ لَا إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ ۖ فَأَنَّىٰ تُصْرَفُونَ
Il vous a créés d’une personne unique et a tiré d’elle son épouse. Et Il a fait descendre [créé] pour vous huit couples de bestiaux. Il vous crée dans les ventres de vos mères, création après création, dans trois ténèbres. Tel est Allah, votre Seigneur! A Lui appartient toute la Royauté. Point de divinité à part Lui. Comment pouvez-vous vous détourner [de son culte]?

Il est intéressant de noter que le Coran n’a pas repris l’erreur d’Aristote concernant le développement du corps humain, qui pensait que le haut du corps se formait avant le bas.

Le point de vue d’Aristote : « Or, la partie supérieure du corps est la première à se définir lors de la formation de l’embryon ; la partie inférieure reçoit sa croissance au fil du temps. »

Aristote, Génération des animaux, traduit par A. L. Peck, Heinemann, édition 1942.

Conclusion

Les descriptions du Coran concernant le développement de l’embryon humain ne réfutent pas seulement les points de vue préformationnistes, mais s’alignent également sur la compréhension scientifique moderne de la manière dont un fœtus se développe par étapes. Ces descriptions, qui ont été révélées il y a plus de 1 400 ans, fournissent une connaissance précise et détaillée soulignant l’origine divine du Coran et sa pertinence intemporelle.

Les étapes du développement embryonnaire selon le Coran

Le Coran décrit avec précision les stades du développement embryonnaire (les huit premières semaines) :

Quran Soura 23 Aya 12-14 :
وَلَقَدْ خَلَقْنَا الْإِنسَانَ مِن سُلَالَةٍ مِّن طِينٍ
Nous avons certes créé l’homme d’un extrait d’argile.
ثُمَّ جَعَلْنَاهُ نُطْفَةً فِي قَرَارٍ مَّكِينٍ
puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide.
ثُمَّ خَلَقْنَا النُّطْفَةَ عَلَقَةً فَخَلَقْنَا الْعَلَقَةَ مُضْغَةً فَخَلَقْنَا الْمُضْغَةَ عِظَامًا فَكَسَوْنَا الْعِظَامَ لَحْمًا ثُمَّ أَنشَأْنَاهُ خَلْقًا آخَرَ ۚ فَتَبَارَكَ اللَّهُ أَحْسَنُ الْخَالِقِينَ
Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence; et de l’adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l’avons transformé en une tout autre création. Gloire à Allah le Meilleur des créateurs!

Stade 1 : Nutfah (jours 1 à 7, stades 1 à 4 de Carnegie)

L'ovule après fécondation par les spermatozoïdes
Zygote: L’ovule après la fécondation par le sperme.

Le terme « Nutfah » (نُطْفَةً) a été interprété comme sperme ou spermatozoïde. Cependant, une interprétation plus précise serait que le zygote se divise pour former un blastocyste implanté dans l’utérus (un lieu de repos).

Stade 2 : Alaqa (jours 7 à 23, stades 6 à 10 de Carnegie)

Image d'un embryon vers le 23e jour
Image d’un embryon vers le 23e jour (stade Carnegie 10):
  • Le mot « Alaqah » (عَلَقَةً) désigne une sangsue ou un suceur de sang. Il décrit parfaitement l’embryon humain du 7e au 23e jour, car il s’accroche à l’endomètre (paroi) de l’utérus, comme une sangsue s’accroche à la peau.
  • Tout comme la sangsue puise le sang de son hôte, l’embryon humain puise le sang de l’endomètre de la femme enceinte. Notez qu’il n’y a pas de sang menstruel ni de fœtus nain qui grandit avec le temps. Le Coran ne mentionne aucun de ces mythes qui prévalaient à son époque.

Stade 3 : Mudgha (du 23e au 35e jour, stades 11 à 14 de Carnegie)

Mudgha (jours 23 à 35, étapes 11 à 14 de Carnegie)
Image d’un embryon vers le 33e jour (stade 14 de Carnegie): l’EMbryo humain virtuel.

  • L’embryon passe du stade « Alaqa » au stade « Mudghah » entre les jours 24 et 26.
  • Le mot arabe « mudghah » (مُضْغَةً) signifie une substance mâchée ou un morceau mâché. Vers la fin de la quatrième semaine, l’embryon humain ressemble quelque peu à un morceau de chair mâché. L’aspect mâché est dû aux somites, qui ressemblent à des marques de dents. Les somites représentent les débuts ou les primordia des vertèbres. Au 28e jour, environ 30 paires de somites se sont formées.

Étape 4 : Cartilage et muscles

  • À partir du stade « masse mastiquée », les os et les muscles se forment. Cette évolution est conforme au développement embryonnaire. Les os se forment d’abord sous forme de cartilage, puis les muscles (chair) se développent autour d’eux à partir du mésoderme somatique.

Stade 5 : Une autre création (fœtus)

  • Les os et les muscles conduisent à la formation d’une autre créature (خَلْقًا آخَرَ). Il peut s’agir de l’embryon de type humain qui se forme à la fin de la huitième semaine.
  • À ce stade, il présente des caractéristiques humaines distinctives et possède les primordia de tous les organes et parties internes et externes. Après la huitième semaine, l’embryon humain est appelé fœtus. Il s’agit peut-être de la nouvelle créature à laquelle le verset fait référence.

Conclusion

Le Coran décrit le développement embryonnaire avec une précision remarquable, détaillant les étapes allant du zygote au fœtus entièrement formé. Ces descriptions correspondent étroitement aux connaissances scientifiques modernes et soulignent la sagesse intemporelle et l’origine divine du Coran. Les étapes décrites dans le Coran réfutent non seulement les théories préformationnistes de l’époque, mais décrivent également avec précision le processus de développement humain tel qu’il est compris aujourd’hui dans le domaine de l’embryologie.

Le développement embryonnaire dans le Coran est-il inspiré de Galien ?

L’une des principales allégations des détracteurs des miracles scientifiques du Coran est que les étapes du développement embryonnaire décrites dans le Coran ont été empruntées à Galien, qui a également décrit les étapes de l’évolution embryonnaire. Toutefois, un examen plus approfondi révèle que les stades décrits par Galien n’ont aucun lien substantiel avec les stades décrits dans le Coran.

Description du développement embryonnaire par Galien :

Description of Galens Corpus Medicorum Graecorum: Galieni de Semine, section I:9:1-10 pp. 92-95, 101
Description of Galens Corpus Medicorum Graecorum: Galieni de Semine, section I:9:1-10 pp. 92-95, 101

  1. Premier stade :
    • Galien décrit le stade initial où la forme spermatique (σπέρματος) domine. À ce stade, il parle de la forme de l’animal comme d’un spermatozoïde, pas encore d’un fœtus.
    • Notons que le terme « sperme » de Galien désigne ici le liquide visible de la semence, et non les spermatozoïdes et l’ovule.
  2. Deuxième étape :
    • À ce stade, l’embryon se remplit de sang, le cœur, le cerveau et le foie deviennent visibles, bien qu’ils soient encore informes. Galien appelle cette forme fœtus car elle prend une forme plus solide.
    • Remarque: Galien observe ces stades à l’œil nu lors de dissections et d’avortements.
  3. Troisième stade :
    • À ce stade, les principales parties du corps commencent à se former distinctement, notamment l’estomac et les membres, que Galien compare à des rameaux qui deviennent des branches.
    • Remarque: ce stade indique un corps presque formé, visible sans outils microscopiques.
  4. Quatrième stade :
    • Ce dernier stade implique la formation complète des membres et de toutes les parties du corps. Galien décrit le fœtus comme un enfant à ce stade, déjà capable de bouger.
    • Remarque: ce stade est probablement bien avancé dans le deuxième trimestre, lorsque le fœtus est visiblement développé.

Points clés des descriptions de Galien :

  • Galien attribue ses stades à Hippocrate et aux observations faites lors de dissections et d’avortements.
  • Ses stades concernent des descriptions visibles à l’œil nu, et non des stades microscopiques.
  • Les stades qu’il a décrits surviennent plus tard dans le développement du fœtus, au-delà de la sixième semaine.

Comparaison avec la description coranique :

Le Coran fournit une description plus détaillée et plus précise du développement embryonnaire, qui correspond à l’embryologie moderne :

Stades de développement coraniques :

  1. Nutfah (jours 1 à 7, stades 1 à 4 de Carnegie) :
    • Zygote: Ovule fécondé se transformant en blastocyste implanté dans l’utérus.
    • « Nutfah » est interprété comme une goutte de sperme ou un zygote.
  2. Alaqa (jours 7 à 23, stades 6 à 10 de Carnegie) :
    • Embryon ressemblant à une sangsue: L’embryon s’accroche à la paroi utérine et aspire le sang, un peu comme une sangsue.
    • Le Coran décrit l’embryon comme « Alaqah », ce qui signifie semblable à une sangsue.
  3. Mudgha (du 23e au 35e jour, du 11e au 14e stade de Carnegie) :
    • Substance mâchée: L’embryon ressemble à un morceau de chair mâché à cause des somites, les précurseurs des vertèbres ».
    • « Mudghah » signifie substance mâchée, ce qui décrit bien l’aspect de l’embryon.
  4. Formation des os et des muscles :
    • Les os se forment d’abord sous forme de modèles cartilagineux, puis les muscles se développent autour d’eux.
    • Le Coran mentionne la formation des os suivie de l’habillage de chair.
  5. Une autre création (le fœtus) :
    • À la huitième semaine, l’embryon présente des caractéristiques humaines distinctives et les prémices de tous les organes.
    • Le Coran décrit cette étape comme « une autre création ».

Conclusion : Les stades décrits dans le Coran sont basés sur des connaissances scientifiques précises, ce qui est fondamentalement différent des descriptions de Galien ; les stades de Galien étaient basés sur des observations visibles lors de dissections et d’avortements, alors que le Coran décrit des stades qui ne sont pas visibles à l’œil nu et s’alignent sur les découvertes embryologiques modernes. Les stades précis et détaillés du Coran réfutent l’idée que ses descriptions aient été inspirées par Galien ou toute autre source ancienne, soulignant l’origine divine du Coran et sa pertinence intemporelle.

Hamza Andreas Tzortzis, un auteur gréco-britannique converti à l’islam en 2002, a écrit un article en réponse à cette même allégation concernant l’embryologie, et j’aimerais citer la conclusion à laquelle il est parvenu à la fin de sa réponse :

En réponse à cela, il convient de noter qu’à la lumière des preuves susmentionnées, cette affirmation est irrationnelle. Affirmer que le Coran a emprunté à l’embryologie galénique à la lumière des différences frappantes décrites ci-dessus revient à affirmer que l’évolution et le créationnisme sont similaires parce qu’ils abordent le même domaine scientifique. De nombreuses questions sont soulevées pour réfuter cette affirmation, par exemple : comment le Coran, et par extension le prophète Muhammad ﷺ, a-t-il pu savoir ce qui était juste, écarter ce qui était faux et s’assurer que l’ensemble du récit coranique du développement de l’embryon humain était conforme à la réalité ?

Hamza Andreas Tzortzis dans DID THE PROPHET MUHAMMAD PLAGIARISE ANCIENT GREEK EMBRYOLOGY ?

Les os avant les muscles ou l’inverse ?

Une objection courante à la description du développement embryonnaire dans le Coran est l’affirmation selon laquelle le Coran dit que les os se forment avant les muscles, alors que l’embryologie moderne a prouvé le contraire. Cette affirmation n’est pas fondée, car l’embryologie confirme la séquence décrite dans le Coran.

Description coranique :

Quran Soura 23 Aya 14 :
ثُمَّ خَلَقْنَا النُّطْفَةَ عَلَقَةً فَخَلَقْنَا الْعَلَقَةَ مُضْغَةً فَخَلَقْنَا الْمُضْغَةَ عِظَامًا فَكَسَوْنَا الْعِظَامَ لَحْمًا ثُمَّ أَنشَأْنَاهُ خَلْقًا آخَرَ ۚ فَتَبَارَكَ اللَّهُ أَحْسَنُ الْخَالِقِينَ
Ensuite, Nous avons fait du sperme une adhérence; et de l’adhérence Nous avons créé un embryon; puis, de cet embryon Nous avons créé des os et Nous avons revêtu les os de chair. Ensuite, Nous l’avons transformé en une tout autre création. Gloire à Allah le Meilleur des créateurs!

Preuve embryologique :

Au stade Mudgha, les somites se forment. Il s’agit d’amas de cellules mésodermiques qui se différencieront plus tard en os, en muscles et en peau.

Développement des somites :

  • Somites: Ce sont des masses de mésoderme réparties de part et d’autre du tube neural, qui se différencieront par la suite en derme (dermatome), en muscle squelettique (myotome) et en vertèbres (sclérotome).
  • Au cours de la quatrième semaine de gestation, 42 somites se forment, dont quatre somites occipitaux, huit cervicaux, douze thoraciques et cinq lombaires, le reste étant sacro-coccygien.

Séquence de développement :

  1. Différenciation du sclérotome :
    • Le sclérotome se différencie en premier et donne naissance aux vertèbres et aux côtes. Ces cellules migrent et se condensent autour de la notocorde et du tube neural pour former les modèles cartilagineux des vertèbres et des côtes, qui s’ossifieront plus tard en os.
  2. Formation du dermomyotome :
    • La partie restante du somite, appelée dermomyotome, se divise en dermatome et myotome. Le myotome se différencie ensuite en muscles.

Référence scientifique :

sclérotome et dermomyotome

Terminologie arabe :

Le terme arabe utilisé pour les os est « ʿiẓam » (عِظَام), qui peut désigner toute structure entourée de chair, y compris le cartilage et le sclérotome (cellules osseuses) qui sont ensuite entourés de myotomes (cellules musculaires).

Dictionnaire Lisan al-Arab

  • « Al-ghuḍrūf : Tout os mou et flexible dans n’importe quelle partie du corps » (لسان العرب)
  • Le terme s’applique à la fois au cartilage et au sclérotome, ce qui confirme la description coranique selon laquelle les os sont formés avant les muscles.

Conclusion:

La séquence embryologique décrite dans le Coran est conforme aux connaissances scientifiques modernes. La formation initiale des sclérotomes (qui s’ossifieront plus tard en os) se produit avant la différenciation des myotomes (muscles). Cela confirme la description coranique selon laquelle les os se forment d’abord, suivis par l’habillage des os avec de la chair (muscles), ce qui souligne la précision du Coran dans sa description du développement humain.

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