Mon grain de Sel

Notre Amie l’Astrologie

Franchement, qui de nous ne connaît pas son signe astrologique ?
Et combien d’entre nous n’ont jamais jeté un coup d’oeil à l’horoscope de la semaine tout en disant « de toute façon, je n’y crois pas ».

Nous vivons dans une société où les gens sont complètement perdus pour avoir décidé de ne plus croire en Dieu, disant que la croyance en Dieu est une bêtise. Mais ces mêmes personnes croient en des bêtises comme l’astrologie.

Les gens paumés ont une excuse pour croire aux horoscopes (et encore..) mais c’est inadmissible de la part des musulmans car l’Islam est justement venu combattre toutes ces superstitions.

En France, l’astrologie est un super business pour ceux qui n’ont aucun scrupule.

Les astrologues semblent se baser sur des lois physiques (la disposition des astres à la naissance, etc..) pour nous prédire notre avenir chaque semaine.

Qu’en est-il de l’Astrologie ?
Est-elle basée sur du vrai ?

Ces quelques textes vous aideront à y voir plus clair.
Et la prochaine fois que quelqu’un vous parle d’astrologie comme étant une science, vous saurez quoi lui répondre.

Définition de l’Astrologie selon le dictionnaire Larousse

Édition 1893 : «Art mensonger de prédire les événements d’après l’inspection des astres. Cette science chimérique prétendait prédire l’avenir par l’inspection des astres, comme s’ils pouvaient avoir quelque influence sur les événements qui dépendent uniquement de la volonté de l’homme et de son libre arbitre… Cette absurde superstition ne disparut complètement qu’au XVIIe siècle.»
 

Édition 1952 : «Art de prédire les événements d’après l’inspection des astres. Cette science prétendait prédire l’avenir par l’inspection des astres.»
 

Édition 1993 : «Art divinatoire fondé sur l’observation des astres, qui cherche à déterminer l’influence présumée sur les événements terrestres, sur la destinée humaine.» !!!
 

Pas mal, non?

L’Astrologie confrontée aux progrès de l’Astronomie

    L’humanité a conscience de l’existence de six planètes (Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter et Saturne) depuis aussi longtemps que l’Histoire s’écrit, si ce n’est davantage. Pendant presque toute cette période, la plupart des gens ont en outre considéré que la Lune et le Soleil étaient également des planètes, mais ils n’entrevoyaient pas la Terre de cette façon.

Nous ne possédons aucun document historique indiquant à quel moment les planètes ont été perçues comme étant différentes des étoiles, mais il est évident qu’en étudiant le ciel nocturne on remarque aisément la présence de ces «étoiles» particulières, car elles se déplacent, d’une nuit à l’autre, par rapport à l’ensemble des étoiles. Le terme planète provient d’ailleurs d’un mot grec signifiant «vagabond» ou «errant».

On ne sait pas non plus dans quel ordre celles-ci ont été découvertes, mais il est vraisemblable que ce soit respectivement Vénus, Mars, Jupiter, Saturne et Mercure, étant donné leur degré de visibilité dans le ciel.

Nous savons par contre que la Terre a été reconnue en tant que planète par les Grecs vers l’an 500 av. J.-C. Toutefois, il semble que cette notion ait été ignorée pendant deux millénaires, puisque ce n’est qu’à partir de 1543 que le moine polonais Nicolas Copernic a énoncé que la Terre était l’une des planètes qui tournaient autour du Soleil. Bien entendu, cette théorie allait à l’encontre du modèle géocentrique très largement accepté depuis que Ptolémée en avait donné une description formelle. Le système géocentrique avait été accepté comme vérité inaliénable par diverses écoles de pensée (y compris par l’Église catholique) pendant cette longue période.

Heureusement, l’idée de Copernic a fini par s’imposer puisque ce système fonctionnait mieux et utilisait moins d’hypothèses invérifiées que celui de Ptolémée. Ce dernier nécessitait en effet des artifices de plus en plus obscurs pour demeurer en accord avec des observations toujours plus précises. Par la suite, le Danois Tycho Brahe et son assistant allemand Johannes Kepler ont ajouté au modèle copernicien d’autres perfectionnements touchant à l’observation ou à sa nature théorique.

Finalement, en 1610, des observations faites par Galileo Galilei, à l’aide du tout premier télescope, ont fourni les preuves confirmant la vision de Copernic. Galilée a observé, entre autres choses, que Vénus apparaissait selon des phases semblables à celles de la Lune (c’est-à-dire, croissants de Lune, nouvelle Lune et pleine Lune) qui ne pouvaient s’expliquer que si cette planète décrivait une orbite autour du Soleil plus petite que celle de la Terre. Or, jamais le système ptoléméen, malgré tous les rafistolages que l’on pouvait imaginer, ne pouvait rendre compte des phases vénusiennes.

Entre-temps, l’astrologie s’en donnait à coeur joie. On peut raisonnablement supposer que le désir de déterminer l’arrivée des saisons — une information vitale depuis que l’Humanité s’était mise à l’agriculture — constitue le motif originel d’étude des phénomènes célestes. On suppose qu’une fois que la prédiction des changements saisonniers a été acceptée et reconnue comme étant raisonnablement précise, l’idée que les corps célestes puissent exercer une influence sur les «affaires humaines» — particulièrement sur celles des personnages importants — a constitué l’étape suivante.

Toutefois, s’il y a un rapport entre l’apparition des configurations stellaires et les saisons, là où l’astronomie n’y reconnaît qu’une association relevant de la coïncidence, l’astrologie fait à tort le postulat d’un lien causal.
 

Des noms pour les planètes.

Nous devons aux Romains la nomenclature des cinq planètes «classiques». Ceux-ci les ont désignées en l’honneur de leurs dieux, qui à leur tour, doivent plusieurs de leurs caractéristiques aux dieux grecs correspondants. Ainsi, Mercure était le messager des dieux (chez les Grecs, il s’agissait d’Hermès) ; Vénus, la déesse de l’amour (Aphrodite) ; Mars, le dieu de la guerre (Ares) ; Jupiter, le dieu suprême (Zeus), et Saturne, un dieu italien des récoltes, associé plus tard au dieu grec Chronos (le dieu du temps) qui était entre autres choses le grand-père de Jupiter.

Il n’y a toutefois pas lieu de croire que les Romains confondaient les planètes avec les dieux eux-mêmes : elles étaient plutôt une des manifestations de ces êtres supérieurs. Ce sont plutôt les astrologues qui ont attribué aux planètes des influences basés sur les caractéristiques données aux dieux romains (ou grecs). Il en résulte ainsi que les personnes dont la vie est prétendument influencée par Jupiter sont décrites comme joviales, tandis que les termes mercurial, vénérien, martial et saturnin découlent des personnalités des dieux traditionnels correspondants.

Heureusement, toutefois, malgré ce délire astrologique, l’exploration scientifique du Système solaire se poursuivait.
 

L’âge des observateurs.

Il revient à Galilée, grâce à son télescope, d’avoir découvert les premiers corps célestes nouveaux depuis l’époque préhistorique (à l’exception des comètes et des météorites). Il ne s’agissait toutefois pas de nouvelles planètes mais de quatre satellites orbitant autour de Jupiter.

Ces satellites naturels ont été éventuellement baptisés selon la tradition classique, recevant les noms de Io, Callisto, Europa et Ganymède. Les trois premiers sont des femmes séduites par Jupiter (qui n’était pas seulement jovial, mais aussi un fier libertin) alors que le quatrième correspond à celui d’un jeune homme rendu immortel par Jupiter comme porteur de la coupe des dieux. Notons que, dans la version grecque, Ganymède a également été séduit par Jupiter, mais que les Romains, plutôt puritains, n’en parlèrent presque pas.

Les astrologues du temps de Galilée se sont possiblement intéressés à ces nouveaux corps célestes mais ceux des temps modernes ne semblent leur accorder aucune signification — ce qui est étonnant lorsque l’on songe à l’importance qu’ils vouent à notre Lune.

Soulignons que les découvertes de Galilée ont eu nettement plus d’impact quant au bouleversement de la pensée en Europe que pour l’explication du fonctionnement du Système solaire. En effet, jusqu’à ce stade de notre histoire, tous considéraient que la Terre (et par extension l’Humanité) était le centre autour duquel tout gravitait. Notre monde, avec toutes ses imperfections, était perçu comme le domaine de l’homme, tandis que les cieux, parfaits et immuables, étaient le domaine de Dieu. (N’est-il pas insensé que, malgré nos imperfections, les cieux tournent pourtant autour de notre monde ?) Or, cette cosmologie, qui en révèle davantage sur les conceptions humaines que sur le plan divin, se trouvait prise en faute lorsqu’il a été démontré que certains corps célestes gravitaient autour d’un autre astre.

L’avènement d’une vision scientifique du monde a non seulement bouleversé les perspectives de l’Église mais il a porté un coup sévère aux autres formes de pensée magique, dont l’astrologie. Celle-ci a d’ailleurs amorcé un déclin qui a duré plusieurs siècles. L’astrologie ne pouvait en effet s’ajuster à la vision scientifique du monde ; elle s’accrochait désespérément à l’idée d’un univers géocentrique ainsi qu’à la notion que le Soleil et la Lune sont des planètes. (Aujourd’hui encore, on entend les astrologues parler en ces termes — alors que dès l’école primaire nous apprenons que l’un est notre étoile et l’autre notre satellite naturel !)

L’avènement, au XVIIe siècle, du télescope et d’une nouvelle conception du monde a permis de poursuivre l’exploration du Système solaire et a mené à la découverte des anneaux de Saturne ainsi que de cinq satellites orbitant autour de cette planète. Ce cortège de satellites a reçu le nom de personnages associés au dieu Saturne mais, encore une fois, les astrologues ont omis de prendre en considération ces ajouts célestes.

La publication, en 1687, de Principia Mathematica, l’oeuvre magistrale d’Isaac Newton révélant les lois de la gravitation universelle, a alors fourni de solides assises théoriques pour la poursuite de l’étude de l’Univers. À cet ouvrage théorique s’ajoutaient de nouvelles techniques d’observation et des instruments toujours plus puissants.

On pouvait dès lors penser que de tels progrès conduiraient inévitablement à la découverte de nouvelles planètes, si bien sûr celles-ci existaient. Toutefois, ce n’est pas avant 1781 — presqu’un siècle après la publication de Principia — que la planète suivante, Uranus, a été découverte par l’astronome anglais William Herschel.

En fait, Herschel n’a pas été le premier à observer Uranus ; cette planète avait déjà été répertoriée en tant qu’étoile par d’autres astronomes. Herschel lui-même cherchait des étoiles et non une planète, et il a cru que ce qu’il avait observé n’était qu’une comète. Toutefois, lorsqu’on a finalement établi qu’il s’agissait bel et bien d’une planète, Herschel a choisi de lui attribuer le nom de son protecteur, Georges III. Heureusement, des esprits plus avisés ont maintenu la coutume de nommer les planètes d’après des personnages de la mythologie classique — d’où le nom d’Uranus donné officiellement à cet astre. Ce dieu du ciel dans la mythologie grecque était le père de Chronos (Saturne). Herschel a de plus découvert deux satellites gravitant autour de cette planète ainsi que deux autres autour de Saturne.

Au siècle suivant, les astronomes ont observé une nouvelle classe d’objets célestes qu’ils ont qualifiés d’«astéroïdes», et non de «planétoïdes», en dépit du fait qu’ils orbitaient autour du Soleil comme les planètes. Les premiers astéroïdes ont reçu le nom de Ceres, Pallas, Juno et Vesta. Comme des milliers d’autres, ils circulent entre les orbites de Mars et de Jupiter dans ce que l’on a conséquemment appelé la Ceinture d’astéroïdes. Ces petits astres sont généralement jugés sans grande importance par les astrologues… pour des raisons connues d’eux seuls.
 

Les théoriciens entrent en scène.

À partir du XIXe siècle, la science a atteint son rythme de croisière ; les effets de l’attraction gravitationnelle devenaient de mieux en mieux compris, ce qui a conduit les mathématiciens à se préoccuper de ce qu’Uranus ne suivait pas exactement l’orbite prédite selon la théorie de Newton.

John Couch Adams, en Angleterre, et Urbain Leverrier, en France, ont ainsi calculé qu’une autre planète devait circuler sur une orbite au-delà d’Uranus, puisque l’attraction gravitationnelle d’un tel astre expliquerait les écarts observés dans la trajectoire de cette planète.

Ni Adams ni Leverrier ne connaissaient les travaux de l’autre et chacun s’appuyait sur les données d’observateurs différents. Or, en se basant sur les indications de Leverrier, l’astronome allemand Galle a découvert une planète en 1846. Celle-ci était en fait à moins de un degré d’arc de la position prédite par Leverrier et à moins de un degré et demi de celle prédite par Adams ! Voilà bien là une remarquable démonstration de la puissance de prédiction de la science, confirmant de ce fait les lois de Newton. Cette planète a été baptisée Neptune, dieu romain de l’eau et que l’on associe au dieu grec de la mer, Poséidon.

Cette découverte illustre d’ailleurs à merveille l’évolution de la méthode scientifique. Au départ, des observations conduisaient à certaines conclusions : Uranus était une planète. Puis, de nouvelles observations conduisaient à des perfectionnements théoriques qui permettaient de tirer de nouvelles conclusions : il devait exister une autre planète parce que ses effets pouvaient être démontrés. Enfin, des calculs soigneux montraient l’endroit où devait se trouver ladite planète, ce qui s’avérait être effectivement le cas.

Toutefois, il ne faut pas croire que tous les efforts semblables ont porté fruit. Ainsi, Leverrier a constaté des écarts dans l’orbite de Mercure et il a en conséquence développé l’hypothèse de l’existence d’une nouvelle planète (qu’il a nommé provisoirement Vulcan). Plusieurs observateurs ont même cru apercevoir cette planète hypothétique, mais tout cela en vain.

Le mystère des perturbations de l’orbite de Mercure n’a finalement été élucidé qu’avec la théorie de la relativité générale proposée par Albert Einstein au début du XXe siècle. Cette théorie prédisait justement des écarts orbitaux qui ont été confirmés par Arthur Eddington en 1919. Or, cette réalisation a constitué la première preuve empirique de la Relativité. Une amusante anecdote (probablement apocryphe) veut que Eddington, à qui l’on demandait s’il était vrai que seules trois personnes comprenaient la théorie de la relativité, aurait répondu, après une assez longue pause : «J’essaie d’imaginer qui pourrait bien être la troisième…»
 

Un Système solaire encombré

L’histoire de la découverte des planètes ne s’arrête pas avec Neptune puisqu’il est rapidement devenu évident que son orbite et sa masse ne pouvaient à elles seules expliquer les perturbations observées dans l’évolution d’Uranus. Plusieurs astronomes se sont donc lancés à la recherche d’une planète trans-neptunienne. Célèbre parmi ceux-ci, l’Américain Percival Lowell, qui a installé son observatoire privé en Arizona et qui a consacré le reste de sa vie à cette démarche.

Toutefois, c’est finalement le recours à la photographie astronomique qui a rendu possible, plusieurs années après le décès de Lowell, le succès de cette entreprise. Ce n’est qu’en 1930 que son assistant, Clyde Tombough, a trouvé, après une recherche exhaustive parmi des milliers de plaques photographiques, une nouvelle planète. Celle-ci a été baptisée Pluton, le nom du dieu des Enfers. Ce choix, parmi plusieurs autres dieux possibles, visait tout particulièrement à honorer la mémoire de Lowell, car les deux premières lettres de «Pluton» constituent aussi les initiales de Percival Lowell.

L’histoire de la découverte des astres du Système solaire se complexifie considérablement lorsqu’on prend en compte les «non-planètes» qui se sont ajoutées au cours des deux derniers siècles. Il y a notamment plus de 3 450 astéroïdes qui sont pour la plupart situés dans la Ceinture d’astéroïdes. Il y a en outre un certain nombre d’astéroïdes qui circulent selon des orbites très excentriques, dont un groupe dit Apollo et qui ont la douteuse caractéristique de venir «frôler» la Terre (comme l’un d’eux l’a fait en 1991). Il y a aussi deux groupes d’astéroïdes, appelés Troyens, qui partagent l’orbite de Jupiter, précédant et suivant la planète de 60 degrés. Et il y a aussi Chiron, découvert très récemment et dont l’orbite fortement elliptique se situe entre celles de Saturne et d’Uranus.

Curieusement, seul ce dernier astéroïde semble avoir retenu l’attention de certains astrologues puisqu’il entre parfois dans les calculs pour préparer des horoscopes. Voilà qui est fort étonnant puisque Chiron est loin d’être parmi les plus gros astéroïdes découverts et, de surcroît, c’est le plus éloigné d’entre tous !
 

Les insuccès de l’astrologie.

Pendant que l’astronomie faisait ses plus grandes découvertes, que se passait-il du côté de l’astrologie ? Peu de choses, en réalité. Les trois nouvelles planètes ayant reçu le nom de dieux classiques, les astrologues durent donc se plonger dans la mythologie afin de découvrir les attributs de ces dieux et imaginer les effets de ces nouvelles planètes.

Voilà bien une démarche insensée ! Si, en effet, les anciennes planètes avaient été associées, au moins pendant un temps, aux dieux dont elles portent le nom, nous voici maintenant en présence de planètes dont les noms ont été attribués arbitrairement et qui n’ont jamais été associées à aucun dieu. Et pour comble, le nom de Pluton a été choisi uniquement pour honorer un astronome. Ainsi donc, les caractéristiques que ces planètes se voyaient conférées n’avaient pas de précédent dans l’histoire, pas plus que n’en avait la façon de les nommer.

La seconde contradiction fatale à la thèse astrologique se situe au coeur même de cet art, à savoir la prédiction. Traditionnellement, l’astronomie n’avait été qu’une science de l’observation tandis que l’astrologie faisait des prédictions. Mais on avait démontré que l’astronomie possédait une puissante capacité de prédiction, et à cet égard où en était l’astrologie ?

On peut logiquement supposer que les astrologues auraient dû remarquer que certaines caractéristiques humaines n’étaient rattachées à aucune des planètes connues jusqu’alors, et qu’ils auraient dû non seulement soupçonner l’existence d’autres planètes mais aussi établir leur position approximative. Les astrologues insistent beaucoup sur l’importance des angles sous-tendus par les planètes, mais ce ne sont pourtant pas eux qui ont pointé le télescope de l’observateur dans la bonne direction…

De plus, si les planètes nous influencent, le temps nécessaire aux nouvelles planètes pour compléter leur orbite aurait aisément confirmé cette hypothèse. Uranus «séjourne» sept ans dans chacun des signes du Zodiaque, Neptune presque 14 ans et Pluton plus de 20 ans. Cette situation fournit un grand bassin d’individus sur lesquels, par exemple, l’influence de Pluton aurait pu être mesurée de façon précise, montrant que les attributs plutoniens changent à tous les 20 ans. Le calcul de ces changements de caractéristiques ne devrait poser aucune difficulté aux astrologues ; néanmoins, jamais aucun trait de personnalité caractérisant une grande portion de la population n’a été observé, et aucune allégation sérieuse n’a été avancée au sujet d’un cycle constant de 20 ans dans les caractéristiques de la personnalité.

Il y a également la présence des astéroïdes et des satellites. On dénombre deux satellites qui sont plus gros que Mercure et quatre autres qui surclassent Pluton tout en étant nettement plus près de la Terre que cette planète. En outre, Cérès, le plus grand astéroïde, orbite autour du Soleil quinze fois plus près que Pluton ne le fait, bien que le diamètre de cette planète soit trois fois supérieur à celui de cet astéroïde. Pourquoi Pluton est-elle seule considérée par les astrologues ?

Au départ, les premiers astéroïdes ont été nommés selon la tradition en puisant dans la mythologie classique. Vu leur grand nombre, il était évident que leur liste allait s’épuiser tôt ou tard ; pour cette raison, les astéroïdes découverts de nos jours sont nommés en l’honneur de n’importe qui ou de n’importe quoi, allant du nom de la ville natale du découvreur à n’importe quel autre caprice.

A une étape donnée, il a dû y avoir un fervent d’opéra bouffe chez les découvreurs, car nous avons un groupe d’astéroïdes nommés Turandot, Zerlina, Pamina, Senta, Kundry, Norma, Violetta, Aida et Carmen tous découverts à peu près à la même époque. Ensuite, les scientifiques ont été à l’honneur avec la série Einstein, Darwin, Herschel, Adams, Leverrier parmi tant d’autres, de même que des personnages hétéroclites comme Tolkien, Tchaïkovsky, Mark Twain et Mr. Spock (de Star Trek), sans parler de lieux tels que Kansas, Antarctica, Coonabarabran et Kiev.

La distinction que l’on fait entre un astéroïde et une planète est purement arbitraire puisque fondée uniquement sur la dimension. Les astéroïdes sont plus justement désignés sous l’appellation de «planètes mineures». Tout comme les planètes, ils tournent autour du Soleil, certains possèdent des satellites (notamment l’astéroïde Pallas) et l’on pourrait dire que Pluton a davantage en commun avec Cérès qu’avec Jupiter. Étrangement, certaines comètes, celle de Halley au tout premier plan, sont pour les astrologues plus importantes que les astéroïdes en dépit de leur nature beaucoup plus éphémère.

Les astrologues n’ont jamais fourni d’explication satisfaisante à la question suivante : pourquoi les astéroïdes et les satellites ne sont-ils pas pris en compte dans l’élaboration d’un horoscope ? Les réponses que l’on entend habituellement relèvent davantage de l’hyperbole que de la logique. En termes pratiques, la réponse saute aux yeux : l’inclusion de la position et des rapports angulaires de milliers d’astéroïdes et de satellites rendrait la confection d’un horoscope d’une effroyable complexité (imaginez-vous un problème comportant près de 4 000 variables !).

De plus, le travail de recherche nécessaire pour découvrir les traits de caractère de milliers d’individus (et autres) dont on utilise les noms découragerait le plus dévoué des astrologues. Si nos traits de personnalité peuvent être mis en correspondance avec ceux de Saturne ou Vénus, il est légitime de se demander pourquoi ils ne pourraient pas l’être avec ceux de Karl Marx, Shakespeare ou Carl Sagan (tous des astéroïdes) ?

À l’opposé, si l’influence des objets célestes les plus nombreux peut être négligée sans problème, alors n’en va-t-il pas de même de celle des planètes ? Quoi qu’on en dise, la simple logique nous oblige à conclure que si les planètes influencent nos vies, alors tout les autres astres constituant le Système solaire devraient le faire aussi. Somme toute, cette incapacité à inclure toutes les influences devrait à elle seule être une raison suffisante pour voir en l’astrologie rien de plus que superstitions et balivernes.

La question reste quand même posée et elle appelle une réponse des astrologues.

En terminant, je vous laisse le soin d’imaginer quelle pourrait être l’influence des astéroïdes numéros 1703 et 1763… qui portent respectivement les noms de Barry et de Williams !
 

Les principaux astres du Système solaire…
pour la plupart ignorés par les astrologues
Astre…………………….Taille
———————————-
Soleil……………………. 1 392 000 km
Jupiter………………….. 142 800 km
Saturne…………………… 120 000 km
Uranus……………………. 50 600 km
Neptune…………………… 48 600 km
Terre……………………… 12 756 km
Vénus……………………. 12 104 km
Mars……………………… 6 794 km
Ganymède..(Jupiter)……. 5 280 km
Titan….(Saturne)……… 5 120 km
Mercure………………….. 4 878 km
Callisto….(Jupiter)…….. 4 840 km
Io…….(Jupiter)…………. 3 640 km
Triton….(Neptune)………. 3 500 km
Lune…..(Terre)…………. 3 476 km
Europa……(Jupiter)…… 3 130 km
Pluton…………………….. 3 000 km
Titania…..(Uranus)……. 1 610 km
Oberon……(Uranus)……. 1 550 km
Rhea……..(Saturne)…… 1 530 km
Iapetus…..(Saturne)…… 1 440 km
Charon……(Pluton)……. 1 300 km
Umbriel…..(Uranus)……. 1 190 km
etc.

Pour dresser leurs horoscopes, les astrologues ne considèrent qu’une dizaine d’astres, alors que le Système solaire se compose de plusieurs millions, dont voici la liste des principaux (selon leur taille). Qui plus est, s’ils tiennent compte de Mercure et Pluton, les astrologues ignorent systématiquement six autres astres dont la taille est pourtant comparable et qui, de surcroît, se trouvent nettement plus proches de nous que l’est Pluton. Comment donc justifier que cette planète ait plus d’influence sur nous que Ganymède, un satellite de Jupiter qui a presque deux fois sa taille et qui se trouve huit fois plus près de la Terre ?

Les Contradictions de l’Astrologie

  Il y a plusieurs questions auxquels nos « savants » astrologues ne se bousculent pas pour répondre. Il était tout à fait normal pour des bergers de la Mésopotamie, il y a 2000 ans, de croire à l’Astrologie. Après tout, ils vivaient au grand air et leurs femmes accouchaient « à la belle étoile ». Rien ne venait brouiller les « ondes » du Cosmos censées influencer le caractère et la destinée des individus à leur naissance.

Aujourd’hui les femmes accouchent dans des salles d’opération bourrées d’appareils électroniques. Il y a des tonnes de béton entre elles et la voûte céleste. Si vous voulez avoir une petite idée de ce qu’il peut advenir aux « ondes cosmiques », essayez d’écouter une émission radio avec votre « Walkman » dans un bloc opératoire.

Pour les Astrologues, l’heure et l’endroit de la naissance sont des données essentielles à l’établissement de la fameuse « carte du ciel ». Celle-ci doit vous révéler votre caractère ou votre destin. Imaginons un cas où ces données sont pratiquement identiques mais où les destinées des individus ont toutes les chances d’être diamétralement opposées. Je parle ici d’une femme qui accouche de jumeaux non identiques (pour minimiser l’influence de la génétique, par rapport à celle des « Astres ».) Cette femme donc, accouche d’un petit garçon et d’une petite fille pratiquement à la même heure (les Astrologues ne vous demandent quand même pas de savoir l’heure de votre naissance à la seconde près, pour établir leurs fameuses « cartes ».) Dans notre histoire fictive, mais tout à fait plausible, la femme meure quelque temps après. Ses deux enfants sont confiés à l’adoption, l’un est adopté par une famille riche et bourgeoise et l’autre par une famille pauvre. Croyez-vous sincèrement que ces deux individus auront alors le destin semblable auquel les Astres les destinaient à leur naissance?

L’Astrologie est basée sur les conceptions que l’on se faisait du Ciel dans l’Antiquité. Les apparences prenaient alors souvent le pas sur les réalités. Les Anciens croyaient que le Soleil tournait autour d’une Terre plate.

Vous avez sûrement entendu les Astrologues faire l’analogie entre l’influence de la « pleine Lune » (ex: sur les marées) et l’influence des Astres sur nos vies (l’une confirmant l’autre). La « pleine Lune » n’a pas plus d’influence que le plus petit quartier de Lune. Si on s’arrête deux secondes pour y penser, la Lune a toujours la même taille et la même masse. Elle nous « apparaît » plus importante dans sa phase « pleine Lune » parce qu’elle est alors totalement éclairée par le Soleil. « L’éclairage » de la Lune n’a rien à voir avec les marées, ce que les Astrologues de l’Antiquité comme ceux d’aujourd’hui semblent ignorer.

La pleine Lune en extrapolant « l’effet marée », est donc supposée avoir une foule d’influence sur nous, puisque nous sommes composés à 80% d’eau. La Lune cause des marées sur les océans parce qu’ils sont liquides, leur forme peut aisément s’altérer. En d’autres mots, ce n’est pas la composition chimique des océans qui est en cause, mais leur propriété physique. Je ne connais pas votre bonne forme physique, mais j’extrapole que vous êtes encore sous forme solide, et non liquide, donc la Lune ne devrait pas vous influencer.

Les influences lunaires, selon eux, prennent divers aspects. Cela va des perceptions éminemment subjectives, comme des changements dans le caractère, à des faits observables, comme l’augmentation des accouchements.

On ne peut vérifier des perceptions, mais un fait comme l’augmentation des accouchements en période de pleine Lune, peut être infirmer. En 1984, trois chercheurs québécois spécialisés dans le domaine de la santé, Christian Hausser, Richard et Sylvie Bornais, ont analysé les registres de deux hôpitaux montréalais. Parmi les 3324 naissances survenues durant une période de 16 mois, ils n’ont constaté aucune augmentation, ni diminution ou autre changement notable lors de la pleine Lune. Leur enquête a été publiée dans la revue de l’Union médicale du Canada, et est citée dans l’article de Claude Lafleur, paru dans le « Québec Science » de décembre 1995.
 


Les Constellations d’après lesquelles sont nommées les signes Astrologiques sont elles aussi des illusions. Les Astrologues de l’Antiquité pour s’y retrouver dans l’observation des étoiles, ont « imaginé » des lignes entre les étoiles visibles et ont fait des « dessins » représentant un Taureau ou un Lion etc. Les Astrologues chinois dans un contexte culturel différent mais avec les mêmes étoiles, ont imaginé d’autres dessins comme un Dragon.

Là où l’Astrologie nage dans la plus haute fantaisie, c’est quand à partir des Constellations (ces dessins imaginaires), elle s’est mise à « broder » sur l’imaginaire que lui inspirait ces divers « dessins ». Ainsi, si Georges est né alors que le Soleil était dans la Constellation du Taureau, il a les qualités et les défauts que l’on attribue à cet animal.

Les Astrologues fondent leur « science » sur des « illusions »: les Constellations. Ainsi deux étoiles nous apparaissent voisines dans une Constellation (et semblent liées dans l’influence qu’elles ont sur nous). Pourtant ce n’est qu’une illusion optique. Des milliers d’années-lumière les séparent et si nous pouvions les observer d’un autre point de la Galaxie, alors elles ne nous sembleraient plus du tout voisines.

Non seulement, les Astrologues basent leur « science » sur des illusions, mais en plus leurs illusions sont périmées. Si Pierre est né au mois de Mai, on dit qu’il est Taureau. Pour être plus juste on devrait dire que le Soleil est dans la Constellation du Taureau. Le problème, c’est que ce n’est plus vrai. C’était vrai, il y a 2000 ans quand l’Astrologie a été « inventée » mais depuis il y a eu ce qu’on appelle le glissement des Constellations par rapport aux signes du Zodiaque. Le « Taureau Constellation » était dans le signe du Taureau il y a 2000 ans: il n’y est plus aujourd’hui, c’est le « Bélier Constellation » qui s’y trouve.

Les Astrologues qui connaissent un peu d’Astronomie tiennent compte de ce glissement. Mais tiennent-ils compte qu’il y a 13 Constellations (et non pas 12) traversées par le Soleil dans une année. (La 13e est celle du Serpentaire ou Ophiucus situé entre le Scorpion et le Sagittaire.) De plus le Soleil ne passe pas toujours approximativement un mois dans les diverses Constellations. Ainsi il reste près de deux mois dans la Constellation de la Vierge et à peine dix jours dans celle du Scorpion. Que vaut alors le Zodiaque, avec 12 signes astrologiques égaux? A peu près ce que vaut l’Astrologie comme « science ».

Que font les astrologues face à toutes ces incohérences? Ils modifient leur discours, leur position étant intenable scientifiquement. J’ai entendu l’un d’entre eux prétendre que l’astrologie, malgré son nom, n’avait aucun rapport avec les astres. L’astrologie avait rapport avec le temps, les astres servant de balises temporelles. Les noms des signes astrologiques au lieu de Balance ou Poissons, pourraient s’appeler Automne 1 ou Hiver 2.

La « science » des astrologues consistent alors à observer le ciel lors de grands événements, et d’extrapoler le reproduction d’événements similaires lorsque les mêmes constellations seront de retour. Les constellations n’ayant pas d’effet par elles-même, mais servant de repères temporels.

Ma question était donc la suivante: La simultanéité événementielle sans lien causal a-t-elle une valeur prédictive? Le fait qu’une catastrophe se produise sous telle conjonction astrale, peut-elle permettre de prédire que lorsque la même conjonction se pointera, une catastrophe similaire se produira? Peut-on affirmer cela sans avoir à démontrer le lien de cause à effet? Est-ce un exemple frappant de pensée magique associative?

Six trucs utilisés par tous les Astrologues

Au cours d’une conversation mondaine, on peut démolir l’astrologie de plusieurs façons. Selon moi, la plus simple et efficace consiste à prendre des exemples à portée de la main, soit l’horoscope d’un journal ou d’une revue ou, mieux encore, le livre de l’astrologue préféré de votre interlocuteur. Faites lire au hasard quelques extraits et commentez-les. Vous mettrez aisément en évidence les tours de passe-passe dont se servent tous les astrologues pour confondre leurs lecteurs, peu importe avec quel sérieux ils prétendent accomplir leur travail qu’il s’agisse de la chronique quotidienne la plus insipide à la consultation personnalisée.

Pour vous donner une idée, voici quelques exemples tirés de l’horoscope publié dans La Presse du 31 décembre 1990. Notez que nous serions arrivé au même résultat avec n’importe quelle autre source, même celles considérées comme « sérieuses » (si vous êtes sceptique bravo ! vérifiez-le vous même). C’est ainsi que vous observerez que :

1)  Les astrologues se servent souvent de généralités qui s’appliquent à une majorité d’entre nous, par exemple ils diront : « D’importantes nouvelles vous parviendront au cours de la journée. » (qu’est-ce qui constitue une importante nouvelle ?) « La santé d’un parent vous tracasse depuis un certain temps. » (n’avons-nous pas tous un parent dont la santé nous tracasse plus ou moins ?) « Le goût de sortir, de rencontrer des gens, sera très puissant en soirée. » (un goût très fréquent en soirée pour plusieurs d’entre nous !) « Il y a risque de conflit entre votre vie amoureuse et professionnelle. » (nombreux sont ceux qui doivent maintenir un équilibre précaire entre ces deux aspects de la vie…)

2)  Les astrologues emploient fréquemment une terminologie non compromettante, c’est-à-dire : « Vous risquez de »« Vous aurez tendance à… » « Tout paraît … »« Il pourrait arriver que… « , etc.
Ainsi, si l’événement annoncé ne se produit pas, on pourra dire que rien n’est certain « il y avait risque de… «  alors que si la prédiction se concrétise, on clamera que l’horoscope l’indiquait ! De la sorte, l’astrologie gagne à tout coup.

3)  L’astrologue emploie une conjugaison de verbe évasive, telle que : « Un montant d’argent (…) finira par rentrer. » (quand ?… aujourd’hui ?) « Un conflit d’opinions entre vous et votre partenaire pourrait prendre une ampleur démesurée. » (mais rien n’est guaranti !) « Il se peut que vous ayez à aider des amis dans le besoin. «  (peut-être que oui, peut-être que non…). « Une parole désagréable de votre patron au travail pourrait miner votre confiance. » »Pour ceux qui se sentent malade, une grande amélioration est possible » (on ne peut certainement pas affirmer le contraire !)

4)  L’astrologue utilise des expressions que l’on peut interpréter de plusieurs manières : « de bons augures » comme dans « Les voyages, études ou projets sont sous de bons augures » signifie quoi exactement ? « ampleur démesurée » comme dans « Un conflit d’opinions entre vous et votre partenaire pourrait prendre une ampleur démesurée ». Parle-t-on d’une crise majeure, d’une discussion orageuse ou de quoi d’autre ? « bonnes et nouvelles intentions » comme dans « Dès la matinée, vous vous réveillerez avec de bonnes et nouvelles intentions avez-vous pris de bonnes résolutions ou vous sentez-vous en grande forme à la suite d’une bonne nuit de repos ?  » « Rien ne sera laissé au hasard. » (wow !)

5)  L’astrologue y va de bons conseils qui profiteraient de toute façon à n’importe qui: « Dans vos sorties, n’emportez pas trop d’argent, vous risquerez d’en perdre on d’en égarer. » »Il est grand temps d’entreprendre une diète convenable. «  »Votre paye y passera si vous n’y prenez garde. » (Oh que oui !) « Il serait temps de vous interroger sur ce qui est vraiment le plus important pour vous. »

6)  Sans oublier les « vérités » évidentes du genre : « Au travail, vous devrez être entêté pour obtenir ce que vous désirez, car rien ne viendra aisément. » »Certains des natifs de ce signe travailleront très fort »… pas tous, mais certains, évidemment ! « Vos ambitions de réussite vous éloignent de plus en plus souvent hors de votre domicile. »

Que valent donc réellement ces prédictions qui semblent à première vue s’appliquer si bien à soi-même ? Lorsqu’on vous fait une prédiction ou que l’on vous indique un trait de personnalité par exemple que vous êtes intelligent, sensible et généreux, bien que parfois colérique demandez-vous si celui-ci s’applique exclusivement à vous ou à bon nombre de gens autour de vous, qu’importe leur signe astrologique ?

Pour terminer votre démonstration, suggérez à votre auditoire de mettre lui même à l’épreuve l’astrologie en faisant les petits tests suivants :

Un bon matin au travail, lisez l’horoscope quotidien de quelqu’un en prenant un signe autre que le sien. Observez ses réactions. Faites de même à partir d’un livre ou de toute autre référence et tirez vos conclusions.

En fin de journée, relisez votre horoscope du matin et constatez ce qu’il en fut réellement. Lisez aussi celui des autres signes et demandez-vous si l’un d’eux ne correspondrait pas davantage à ce que vous avez vécu.

Comparez divers horoscopes publiés un même jour dans plusieurs journaux. Faites de même avec des revues et, si vous en avez les moyens, avec divers livres publiés au Québec. Constatez les similitudes ou, qui sait, les oppositions (pas planétaires mais contradictoires voyons donc !).

Finalement, à ceux et celles qui consultent un-e astrologue, enregistrez les propos et analysez-les à la lumière de ce que nous venons de faire ressortir. Remarquez les informations que vous avez vous-même livrées à votre astrologue (parfois d’une façon inconsciente) et portez attention à ce que celui-ci en retire.

Peut-être découvrez-vous les autres « trucs » astrologiques ?

Cinq Réponses
à un amateur d’Astrologie
par Jean-Claude Pecker
(Astrophysicien, membre de l’Académie des Sciences)

1)  On nous offre régulièrement des horoscopes… Pierre est Taureau, Paul est Scorpion… Cela indiquerait des traits de caractère de l’un ou de l’autre. Cela orienterait même son avenir… Or, qu’est-ce que cela veut dire: « Pierre est Taureau » ? Cela veut dire que quand Pierre est né, le Soleil, qui parcourt le ciel constellé en une année, se trouvait dans la région du ciel qu’occupe le signe du Taureau. Le caractère de Pierre, selon l’horoscope, est calqué sur ceux qu’on prête à l’imaginaire mythique brodé autour de l’image de la constellation astronomique du Taureau… Or le Taureau, constellation, était dans le signe du Taureau il y a deux mille ans -il n’y est plus maintenant… Maintenant c’est le Bélier qui s’y trouve ! Cet horoscope simpliste est donc une mystification. Que valent les horoscopes dans de telles conditions ? Rien!

2)  Les astrologues les plus savants en astronomie tiennent compte du glissement des constellations par rapport aux signes du Zodia-que, un glissement qui se continue, depuis 2000 ans que l’on a défini l’astrologie sous sa forme actuelle. Mais tiennent-ils compte de ce qu’il y a TREIZE, et non DOUZE, constellations traversées par le Soleil en un an ? La treizième, entre Scorpion et Sagittaire, c’est Ophiucus, le Serpentaire… Savent-ils, ces savants astrologues, que le Soleil reste près de deux mois dans la constellation de la Vierge, à peine 10 jours dans celle du Scorpion, et le reste à l’avenant ? Que veulent donc dire ces horoscopes qui classent les gens en tranches d’un mois, chaque mois en trois décans ? Rien… Encore une mystification ! L’horoscope, même celui qui tient compte du glissement des constellations, n’a aucun sens.
 

3)  L’astrologie suppose une action des astres sur les hommes. Ceci était raisonnable au moyen âge, quand on croyait que les étoiles étaient des lampes fixées sur une voûte cristalline mobile. La hauteur de cette voûte était assez faible pour qu’on pût loger les dieux au delà. Aujourd’hui, on sait que les distances sont considérables. La lumière parcourt, en une seconde, 300.000 km, le Soleil est à 150 millions de km de nous, -huit minutes de lumière ! Les plus proches des étoiles sont à des années de lumière, 10 000 100 000 fois plus loin que le Soleil et les planètes. Le ciel constellé, loin de nous, est aussi profond. Les constellations ne sont qu’apparences, effets de perspective. Deux étoiles du Taureau, par exemple, sont à des distances de nous très différentes bien qu’elles appa-raissent proches sur le ciel. Les dessins qui ont donné leur nom aux constellations sont artificiels. Vues d’un autre point de l’Univers, aucune de ces représentations pittoresques ne se maintiendrait… Par ailleurs, les Chinois donnent d’autres noms aux constellations. Le destin des Chinois obéirait-il aux astres d’une façon différente du nôtre ?
 

4)  On justifie souvent l’astrologie en invoquant les correspondances mystérieuses entre les signes du Zodiaque et les parties du corps humain… Le cœur serait gouverné par le Lion, le sexe par le Scorpion, les pieds par les Poissons… La médecine du moyen âge a largement utilisé (à tort !) ces correspondances, - et elle ne soignait pas grand-chose. Cela avait un sens il y a mille ans. Ciel et Terre étaient complémentaires, mais essentiellement différents: le monde des hommes est périssable, fragile; il est dominé par le monde du ciel, éternel et puissant… Ce genre d’idées ne tient plus dés lors que nous savons que la nature physico-chimique des astres est la même que celle des êtres vivants: hydrogène, oxygène, carbone…, tout cela constitue la matière des étoiles, celle du Soleil celle des hommes. Il n’y a pas de correspondance ou d’analogie mystérieuse. L’unité de la nature est profonde, réelle et non fantastique. Et cela élimine ces analogies sans signification, sous-jacentes pourtant à toute astrologie…
 

5)  Les planètes jouent dans l’astrologie qui se dit  » savante  » un grand rôle… Mais quelles planètes ? Quand l’astrologie s’est codifiée… il y a plus de deux mille ans, on connaissait 5 planètes, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne… Uranus, Neptune ou Pluton n’avaient donc pas d’influence avant leur découverte récente ? Aujourd’hui, on connaît autour du Soleil 8 grosses planètes, des milliers de petites, quelques satellites de même nature et de même taille que Mercure ou Vénus, et beaucoup de plus petits. Il y a dans le ciel des milliards de soleil comparables au nôtre, des milliards de planètes comparables aux nôtres… Et pensez que Mars, par exemple, est à une distance de nous qui varie d’un facteur 5 d’une année à l’autre ! Toutes ces planètes, à toutes ces distances de nous, ont-elles une influence ? Pourquoi pas, si l’on croit à l’influence de certaines d’entre elles ? La vérité est que l’astrologie planétaire n’a pas plus de valeur que l’astrologie zodiacale et qu’elles ne sont que de la poudre aux yeux…
 

Pas bête, einh?
Et même après avoir tout cela, il y en a qui y croient dur comme fer…

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